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«Meilleur avant» ne veut pas dire «mauvais après»: voici des trucs pour réduire le gaspillage alimentaire

Au Québec, 1,2 million de tonnes d’aliments sont perdues ou gaspillées.

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Un panier rempli de provisions dans un magasin à Montréal, le samedi 14 décembre 2024. (Graham Hughes | La Presse canadienne)

Alors que l’inflation a fait bondir la facture d’épicerie et que près du quart du gaspillage alimentaire est causé par une mauvaise compréhension des dates «meilleur avant», Recyc-Québec propose quelques trucs pour permettre aux ménages de faire des économies et de réduire le gaspillage alimentaire. 

Sachant que 23 % du gaspillage alimentaire au pays est causé par une mauvaise compréhension des dates «meilleur avant», Recyc-Québec et FoodMesh veulent d’abord remettre les pendules à l’heure.

«Près d'un quart de la population jette des aliments dès qu'ils atteignent la date "meilleur avant" par précaution. Pourtant, meilleur avant ne veut pas dire mauvais après. Nous voulons sensibiliser les Québécois et les Québécoises en ce sens et leur donner les outils nécessaires afin de contribuer à la lutte au gaspillage», a expliqué Emmanuelle Géhin, présidente-directrice générale de Recyc-Québec.

La date «meilleur avant» n’est qu’un indicateur de qualité, souligne Recyc-Québec. Elle garantit uniquement que le produit conservera sa texture, son goût et sa fraîcheur jusqu’à cette date, mais l’aliment peut toujours être consommé après la date s’il est bien conservé.

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Observez l’aliment, sentez l'odeur, touchez la texture. Si le produit ne présente pas de moisissure, d'odeur suspecte ou de texture anormale, il est souvent encore bon.

Toutefois, la «date limite de consommation», contrairement au «meilleur avant», ne peut pas être consommé après la date puisque l’aliment peut devenir dangereux. «La date limite de consommation est un indicateur de sécurité pour la consommation», souligne Recyc-Québec. On retrouve cette date sur des aliments comme la viande, la volaille, les produits laitiers, le poisson et la charcuterie.

Conseils pratiques

Pour éviter de gaspiller des produits qui peuvent toujours être consommés même après la date du «meilleur avant», Recyc-Québec propose d’abord d’avoir une bonne gestion à la maison pour bien conserver ses aliments.

La température du réfrigérateur doit être inférieure à 4 °C et celle du congélateur à -18 °C et éviter que de laisser des aliments périssables dans la porte du réfrigérateur. On note aussi de ranger les aliments secs dans un endroit «frais et sec, à l'abri de la lumière».

On propose également de transformer les aliments qui approchent de leur date de péremption comme en utilisant des légumes moins frais pour faire une soupe, un bouillon ou une sauce. Sinon, congeler les restes ou les surplus pour les consommer plus tard est une autre bonne option.

Enfin, Recyc-Québec souligne que de bien planifier les repas et les achats est une étape essentielle et que pour ce faire, l’inventaire des aliments déjà dans votre frigo ou garde-manger avant les courses permet à la fois d’économiser et de réduire le gaspillage.

Recyc-Québec rappelle que selon des données prépandémiques, les ménages canadiens jetaient en moyenne 1300$ de nourriture comestible chaque année. Et les experts estiment que ce chiffre serait nettement plus élevé aujourd’hui en raison de l’inflation.

Au Québec, 1,2 million de tonnes d’aliments sont perdues ou gaspillées.

«Ce gaspillage est particulièrement préoccupant pour les ménages qui représentent 28 % des aliments perdus ou gaspillés, et il contribue à 18 % des émissions de gaz à effet de serre liées au système bioalimentaire», note Recyc-Québec.

Laurie Gervais

Laurie Gervais

Journaliste