Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a effectué une mise à jour du manque d’enseignants, de personnel de soutien et de professionnels dans les écoles du Québec, mercredi. Verdict: il manque toujours 1509, 2828 517 membres dans chacun de ces groupes, pour un total de 4854 postes vacants dans le réseau de l'éducation.
«Il reste du travail à faire», a convenu M. Drainville lors d’une mêlée de presse. «Je ne suis pas jovialiste, je le sais qu’il reste encore des postes à combler. Ça s’en va dans la bonne direction.»
S’il n’a pas pu s’avancer sur le nombre exact d’enseignants détenteurs d’un brevet d’enseignement qui pratiqueront dans les classes —il faudra attendre jusqu’en octobre pour obtenir le nombre—, le ministre estime que la proportion sera d’environ 9 sur 10.
«Ceux qui restent, on travaille pour les amener vers le brevet. L’idée, c’est de leur donner une formation de base en pédagogie, un 30 crédits, qui va leur permettre d’avoir le brevet», a mentionné M. Drainville. Il a malgré tout reconnu qu’un nombre «extrêmement marginal» d’enseignants risquaient de pratiquer en possédant uniquement un diplôme d’études collégiales.
Enfin, M. Drainville a admis que le domaine de l’éducation fourmillait de défis, mais a souligné que proportionnellement, il manquait moins de personnel cette année en comparaison avec les années précédentes. «Quand il y a des améliorations, je crois qu’il faut prendre le temps de le dire», a-t-il lancé.
La situation s'est en effet améliorée dans les dernières semaines. Au 11 août dernier, il restait 4115 postes d'enseignant à pourvoir.
L’année scolaire 2025-2026 risque néanmoins de se dérouler sous le signe de l’adaptation, avec l’interdiction du cellulaire en classe et le vouvoiement obligatoire qui entreront notamment en vigueur.
Le nombre d'élèves en difficulté est aussi en hausse et avec les coupures qui ont été annoncées en juin dernier de 570 millions $, malgré le réinvestissement cet été, le manque de prévisibilité a déjà fait mal.
Mercredi, la présidente de la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), Marie-Josée Dallaire, a affirmé que ses membres avaient l'impression d'être «abandonnées par le gouvernement», en lien notamment avec les coupures. Pour le milieu privé, celles-ci devaient au départ être de 56,9 M$, avant d'être réévaluées à 27, 9 M$.
«Nos membres sont dévoués et passionnés, mais ils souffrent depuis des années d’une charge de travail qui ne cesse de s’alourdir, notamment parce que le nombre d’élèves ayant des besoins particuliers augmente continuellement. Ils se sentent laissés à eux-mêmes par un gouvernement qui pense qu’ils n’en font jamais assez», a déploré Mme Dallaire. Elle note par exemple que la charge de travail des enseignants augmentera avec les interdictions visant l'usage du cellulaire.
Avec de l'information de La Presse canadienne.

