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Manifestations pour Nooran Rezayi: le bilan de la police de Longueuil

Tout s'est déroulé dans «le respect mutuel, le calme et la dignité», selon le SPAL.

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La police marche aux côtés des manifestants qui participent à une marche pour réclamer justice pour Nooran Rezayi à Longueuil, au Québec, le 28 septembre 2025. La police marche aux côtés des manifestants qui participent à une marche pour réclamer justice pour Nooran Rezayi à Longueuil, au Québec, le 28 septembre 2025. (Graham Hughes / La Presse Canadienne)

Le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) a dressé lundi un bilan qu'il qualifie positif des manifestations qui se sont déroulées en fin de semaine sur la rive-sud de Montréal à la suite du décès d'un adolescent lors d'une intervention policière.

Le corps policier avait lancé un appel au calme vendredi dernier après avoir reçu des informations selon lesquelles que «certains individus, quoique peu nombreux, pourraient chercher à provoquer des confrontations avec les policiers». 

Finalement, tout s'est déroulé dans «le respect mutuel, le calme et la dignité». Un total de 200 agents du SPAL ont été déployés sur le terrain en fin de semaine.

Samedi, une marche silencieuse a eu lieu en hommage à Nooran Rezayi dans l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil. Près de 500 personnes ont participé à l'événement. Les amis de Rezayi ont défilé dans le quartier, et les membres de sa famille et d'autres personnes, dont son père, ont pris la parole en mémoire de l'adolescent au parc Marcel-Simard.

La police indique qu'un citoyen a appelé le 911 pour exprimer son «malaise» lors d'une altercation verbale survenue samedi, alors qu'il avait été encerclé après le rassemblement au parc Marcel-Simard. Cet appel a causé le déploiement de l'équipe d'urgence auxiliaire du SPAL de manière préventive. 

«Bien qu’un groupe ait tenté de détourner le sens de la marche de samedi, la vigilance et le civisme des citoyens ont permis de l’isoler et de préserver l’esprit de l’événement», a noté le SPAL. 

Dans la nuit de samedi à dimanche, le mémorial dressé à l'endroit où Nooran Rezayi a été tué a été la proie des flammes. Selon les policiers, la cause de l'incendie est d'origine accidentelle car il y avait des bougies qui sont restées allumer. Le SPAL a également reçu un appel au cours de cette nuit pour un graffiti à l'école primaire des Mille-Fleurs, dans l'arrondissement Saint-Hubert. 

Dimanche, environ une centaine de manifestants se sont réunis devant le quartier général du SPAL pour protester contre la brutalité policière et pour demander justice pour Nooran Rezayi. À noter que l'événement de dimanche n'avait pas été officiellement approuvé par la famille de la victime.

La manifestation, qui avait pris place sur le boulevard Curé-Poirier Ouest, entre le boulevard Taschereau et la rue Jean-Béliveau, a duré environ une heure. Le SPAL avait alors demandé aux automobilistes d’éviter ce secteur.

Dans un événement publié pour l'occasion sur le réseau social Facebook, on affirmait que la manifestation avait deux objectifs: le port obligatoire de caméras corporelles pour les policiers du Québec et «réclamer justice pour Nooran, un jeune tragiquement tué par la police de Longueuil». 

«Nous remercions les participants, citoyens et partenaires pour leur collaboration. Nous saluons également les efforts des organismes communautaires, lieux de culte et citoyens qui ont contribué à diffuser un message pacifique, tel que souhaité par la famille de Nooran Rezayi», a écrit le SPAL sur ses réseaux sociaux lundi matin.

Lili Mercure

Lili Mercure

Vidéjournaliste