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Les points d'entrée constituent le « talon d'Achille » de la sécurité frontalière, selon un analyste.

Selon un analyste, l'annonce est un pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire.

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Un écusson de l'Agence des services frontaliers du Canada est visible sur l'uniforme d'un agent de l'ASFC à l'aéroport international de Vancouver, à Richmond, en Colombie-Britannique, le vendredi 3 octobre 2025. Un écusson de l'Agence des services frontaliers du Canada est visible sur l'uniforme d'un agent de l'ASFC à l'aéroport international de Vancouver, à Richmond, en Colombie-Britannique, le vendredi 3 octobre 2025. (Darryl Dyck/La Presse canadienne)

Le gouvernement fédéral prévoit d'embaucher 1000 nouveaux agents de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) à travers le pays, selon un communiqué publié vendredi par le bureau du premier ministre Mark Carney.

«Ces nouveaux agents contribueront à lutter contre le trafic de biens volés, d'armes à feu illégales et de drogues, à faire respecter les mesures d'importation et à enquêter sur les pratiques commerciales déloyales», indique le communiqué.

Cet article est une traduction d'un contenu de CTV News

Le gouvernement libéral augmente également l'allocation de recrutement de l'ASFC pour la première fois depuis 2005, la faisant passer de 125 à 525 dollars par semaine, selon le communiqué.

Keith Cozine, analyste en sécurité frontalière à l'université St. John's, a déclaré samedi à CTV News Channel que cette «augmentation significative» était un pas dans la bonne direction, mais qu'il restait encore beaucoup à faire.

M. Cozine a ajouté que l'ASFC compte actuellement environ 8500 employés de première ligne, ce qui signifie que les nouvelles recrues représenteraient une augmentation de plus de 10 %.

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«Ce que j'apprécie particulièrement, c'est que l'accent est mis sur les points d'entrée. Du point de vue des États-Unis, j'ai toujours considéré que le talon d'Achille de la sécurité frontalière au Canada était les points d'entrée. Plus précisément, les aéroports d'entrée», a-t-il dit.

«C'est là que les personnes qui entrent au Canada finissent par traverser la frontière vers les États-Unis, et certaines d'entre elles ont représenté une menace pour la sécurité des États-Unis.»
- Keith Cozine, analyste en sécurité frontalière à l'université St. John's

Cette révision sera incluse dans le budget fédéral du mois prochain, avec un financement estimé à 617 millions de dollars pour les cinq prochaines années, a déclaré vendredi le ministre de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, lors d'une conférence de presse.

Le plan comprend également des modifications proposées à la Loi sur la pension de la fonction publique afin de renforcer le soutien au recrutement et les options de retraite pour les employés après 25 ans de service, sans restriction d'âge ni réduction de pension, selon le communiqué.

«Cela s'appliquerait aux travailleurs fédéraux de première ligne, notamment les agents des services frontaliers, les agents de protection parlementaire, le personnel de recherche et de sauvetage, ainsi que les pompiers, les ambulanciers paramédicaux et les agents correctionnels fédéraux et territoriaux», peut-on lire dans le communiqué.

M. Cozine a ajouté que, comme le Canada ne dispose pas d'une agence de surveillance des frontières comme les États-Unis, il s'appuie sur la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et les agents des forces de l'ordre provinciaux.

«Le crime organisé et le crime transnational organisé ont depuis longtemps l'habitude de s'adapter et d'innover pour contourner les mesures de sécurité que nous mettons en place pour tenter de les arrêter», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Cozine a indiqué que la coopération entre les deux pays en matière de sécurité frontalière avait récemment connu un « regain d'intérêt », soulignant que la réunion d'août entre la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, et le ministre de la Justice, Sean Fraser, avait été qualifiée de «productive».

«Au début du mois, nous avons présenté à la Chambre des représentants un projet de loi autorisant le secrétaire américain à la Sécurité intérieure à modifier et à négocier les accords existants entre les États-Unis et le Canada qui permettent la coopération transfrontalière», a-t-il indiqué.

Cependant, le gouvernement fédéral poursuit l'élaboration d'un autre projet de loi qui permettrait aux autorités d'accéder aux renseignements personnels, une mesure qui a fait l'objet de nombreuses critiques.

Avec des informations de Nick Moore pour CTV News et de La Presse canadienne.

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Aarjavee Raaj

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