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Trois passeurs avec 44 migrants interceptés à la frontière près de Stanstead

Les migrants, dont des enfants, étaient «entassés dans un camion cube sans aucune ventilation».

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Trois passeurs avec 44 migrants interceptés près de Stanstead Trois passeurs avec 44 migrants interceptés près de Stanstead

Trois présumés passeurs avec 44 ressortissants étrangers ont été interceptés par la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) et la Sûreté du Québec (SQ), dans la nuit de samedi à dimanche, dans les environs du chemin Haskell près de Stanstead.

Selon le directeur du district frontière est de l'ASFC, Miguel Bégin, les migrants, dont des enfants, étaient «entassés dans un camion cube sans aucune ventilation», ce qui aurait pu mettre leur santé en danger.

Ogulcan Mersin 25 ans, Dogan Alakus 31 ans, et Firat Yuksek 31 ans font désormais face à deux accusations déposées par l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), soit celle d’avoir incité, aidé ou encouragé ou tenté d’inciter, d’aider ou d’encourager une personne à commettre une infraction en vertu de l’article 131 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et celle d'avoir aidé des gens à entrer au Canada ailleurs qu’un bureau de douanes désigné selon l’article 11 de la Loi sur les douanes.

Selon l'ASFC, l'enquête se poursuit et d'autres accusations pourraient être déposées ultérieurement à leur encontre. Les suspects demeurent détenus en attendant la suite des procédures judiciaires prévues le 6 août prochain.

Quant aux ressortissants étrangers, ces derniers font l’objet de contrôles en matière d’immigration pour une admissibilité à une demande d’asile au Canada, selon la porte-parole de l'ASFC, Jacqueline Roby, à Noovo Info. «La plupart des demandeurs d’asile ont été transférés au centre de traitement des demandeurs d’asile de l’ASFC à Saint-Bernard-de-Lacolle», a-t-elle ajouté par courriel à Noovo Info.

L'ASFC a également rappelé par courriel à Noovo Info que l'entrée au pays de manière illégale présente plusieurs dangers pour ceux qui le font. De plus, l’entrée illégale au Canada peut entraîner une arrestation et des poursuites criminelles, en plus de mener à une expulsion du pays.

Certains d'entre eux ont d'ailleurs déjà été reconduits aux États-Unis, faute de respecter les critères d'admissibilité. «Je suis avec l'ASFC depuis 25 ans et de mémoire nous n'avons jamais eu d'entrée illégale organisée d'une telle envergure dans notre secteur», a ajouté Miguel Bégin.

En effet, la GRC avait fait savoir par courriel envoyé la semaine passée à CTV News «avoir observé une augmentation notable des entrées illégales, en particulier dans la zone couverte par notre détachement de Valleyfield». «Nous rappelons au public que traverser la frontière en dehors des points d’entrée officiels est non seulement illégal, mais aussi dangereux», avaient-ils ajouté, en précisant surveiller de près la situation et adapter leurs ressources sur le terrain en conséquence.

Bien que les interceptions à la frontière sont de plus en plus courantes depuis le début de l'année, les demandes d’asile sont en baisse au pays. L’ASFC a traité 22 237 demandes d’asiles au Canada, ce qui représente une baisse de 46% par rapport à l’année dernière (41 187). Ces chiffres comprennent toutes les demandes d’asile, y compris celles qui ont été jugées irrecevables.

Au Québec, l'ASFC a traité 14 874 demandes d’asiles en date du 27 juillet 2025, contre 22 337 à la même date l'an dernier. 

C'est le point d’entrée de Saint-Bernard-de-Lacolle qui a enregistré une forte augmentation des demandes d’asile depuis le début de l’année. En date du 27 juillet, 10 724 demandes d’asile avaient été reçues à ce point d'entrée, contre 5077 demandes enregistrées à la même période en 2024. Les mois qui ont connu les plus fortes augmentations en 2025 sont avril (2733) et juillet (3089). En comparaison, en 2024, ces chiffres étaient respectivement de 670 et 818.

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Les données de l’agence fédérale montrent que les citoyens américains représentent le troisième groupe le plus important de personnes qui demandent l’asile à la frontière. Selon plusieurs experts, ce n'est pas surprenant de voir cet afflux de migrants à la frontière en raison notamment du climat politique aux États-Unis. En entrevue avec CTV News, Frantz Andre, porte-parole du Comité d’action pour les personnes sans statut estime qu’il faut mettre en place un meilleur système pour aider les migrants.

En fonction de la demande, l’ASFC se dit prête à déployer des agents supplémentaires sur le terrain et à louer davantage d’espace pour traiter les dossiers.

Bien que le gouvernement de Mark Carney a mis en place des mesures pour renforcer ses frontières avec les États-Unis, le gouvernement américain continue de faire pression pour contrer le flux de migrants vers le sud et pour réduire le trafic de drogues. Le président Donald Trump a récemment signé un décret portant les droits de douane sur le Canada à 35% à partir du 1er août parce que le Canada «n'avait pas coopéré pour endiguer l'afflux continu de fentanyl» et avait mis en place des mesures de représailles.

Avec des informations de CTV News et de La Presse canadienne