Malmené par un autre sondage, François Legault a assuré mercredi qu'il va s'accrocher jusqu'au scrutin de 2026 et des ministres ont pris sa défense, confiants qu'il allait rebondir.
«Il va falloir se parler un petit peu», a lancé le ministre de l'Environnement, Bernard Drainville, en appuyant son chef.
Dans une enquête d'opinion Léger publiée par les médias de Québecor, on apprend que 61 % des personnes sondées souhaitent que le premier ministre démissionne. Il enregistrerait également un taux d'insatisfaction de 71 %.
Qui plus est, autre volet dévastateur du sondage: les deux tiers des personnes sondées (65 %) estiment que la controversée réforme de la rémunération des médecins imposée par le gouvernement va détériorer la qualité des soins ou encore n'aura aucun effet.
La tendance semble être décourageante, sondage après sondage, pour le gouvernement Legault, qui subit constamment des revers.
Mais mercredi, tous les élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont tenu à montrer un signe de ralliement et d'appui: ils ont bondi de leur siège et ont applaudi leur chef quand il s'est levé pour la première fois à la période de questions, ce qui est interdit à ce moment de la séance.
En réponse aux questions des journalistes en matinée, M. Legault a laissé entendre qu'il allait livrer bataille aux prochaines élections.
«Absolument!» a-t-il déclaré en se rendant à la période de questions.
«Il y a des lobbys très puissants qui s'opposent à nos changements, mais moi, je fais ça pour les Québécois», a-t-il plaidé.
De leur côté, autant les ministres Simon Jolin-Barrette, Bernard Drainville que Jean-François Roberge, ont assuré leur chef de leur loyauté.
Commentant ce dernier sondage défavorable, M. Drainville a fait valoir que pourtant, M. Legault a «le courage» de changer le mode de rémunération des médecins, de défendre la laïcité et de présenter un plan de relance afin de contrer les mesures protectionnistes américaines.
«On continue à faire les changements que les Québécois souhaitent et puis, à un moment donné, on a espoir que les Québécois vont constater que oui, ça prend beaucoup de courage pour faire ce que l'on fait présentement et je pense qu'éventuellement, ils vont voir que M. Legault est la bonne personne qui a la compétence économique pour nous mener à bon port en ces temps difficiles.»
M. Jolin-Barrette a également formulé une profession de foi en anticipant que son parti allait remporter le prochain scrutin.
«Moi, je vais être candidat à la prochaine élection, avec mon chef, François Legault, (...) on va aller chercher un gouvernement majoritaire.»
Son collège, M. Roberge, estime que la cote de popularité de M. Legault va remonter.
«J'ai vraiment confiance», a-t-il affirmé.
«On a besoin d'un premier ministre économique, je pense qu'il y a pas de meilleure personne pour diriger le Québec.»
Le sondage web de Léger a été réalisé entre vendredi et lundi dernier auprès de 1031 adultes québécois.
Les répondants ont été recrutés aléatoirement à partir d'un panel en ligne. S'il s'agissait d'un échantillon probabiliste, le sondage afficherait une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.

