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Le vote syndical sur l'offre contractuelle de Postes Canada prend fin

Le vote se terminera à 17 h et les résultats devraient être publiés peu après.

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bae0190fd3cb8da0076cf4308d16a6901102292d0b47f40c09f80f9c8cbd6f29.jpg Un employé de Postes Canada s'apprête à vérifier une boîte aux lettres lors de la livraison du courrier, à White Rock, en Colombie-Britannique, le lundi 28 juillet 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Darryl Dyck (Darryl Dyck | La Presse canadienne)

Les travailleurs syndiqués de Postes Canada entament vendredi leur dernier jour de vote sur une autre offre contractuelle de la société de la Couronne.

Le vote se terminera à 17 h et les résultats devraient être publiés peu après.

L'offre comprend des augmentations salariales d'environ 13 % sur quatre ans, ainsi que l'embauche de travailleurs à temps partiel, jugée nécessaire par Postes Canada pour maintenir le service postal à flot.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes a exhorté les quelque 55 000 travailleurs qu'il représente à rejeter la proposition.

Si les travailleurs rejettent l'offre, le syndicat affirme qu'il contactera immédiatement l'employeur et l'invitera à retourner à la table de négociations. Il soutient toutefois que de nouvelles mesures de grève ou de lock-out pourraient entraîner une intervention du gouvernement fédéral par le biais d'une loi de retour au travail ou d'une ordonnance d'arbitrage exécutoire. 

Le syndicat a déclaré qu'un vote massif pour le «non» aurait pour effet de rejeter l'offre, mais aussi de protéger l'intégrité du processus de négociation.

«Si nous votons oui, nous donnons (à Postes Canada) le feu vert pour appliquer immédiatement le rouleau compresseur», a écrit la présidente nationale du syndicat, Jan Simpson, dans une lettre adressée aux membres à la mi-juillet.

Postes Canada a indiqué que l'offre reflète la réalité actuelle de l'entreprise, tout en protégeant les articles importants pour les employés et en tenant compte des «changements nécessaires pour commencer à rétablir le secteur d’activité Colis de l’entreprise».

«Nous savons que l'incertitude actuelle en matière de travail a eu des répercussions importantes sur nos clients et qu'ils ont dû adapter leurs activités. Ce n'est pas la situation dans laquelle nous voulions les placer», avait mentionné l'entreprise en juillet.

«Notre objectif a toujours été de conclure des ententes négociées qui nous permettront d'aller de l'avant et de mieux servir les Canadiens et les entreprises canadiennes», avait-elle ajouté.

La société d'État avait précédemment déclaré que ses pertes d'exploitation s'élevaient à 10 millions $ par jour en juin.

Le vote, qui a commencé le 21 juillet, est administré par le Conseil canadien des relations industrielles, dans la foulée de l'intervention de la ministre fédérale de l'Emploi, Patty Hajdu, dans le conflit de travail.

Postes Canada et le syndicat sont en conflit depuis plus d'un an et demi.

Pendant les fêtes de fin d'année, les travailleurs des postes avaient déclenché une grève, laissant le courrier et les colis non livrés et de nombreux bureaux de poste fermés.

Ils avaient repris le travail la semaine précédant Noël, lorsque le ministre du Travail de l'époque avait mis en place un processus avec le Conseil canadien des relations industrielles pour évaluer la probabilité que Postes Canada et le syndicat parviennent à une entente d'ici la fin de 2024.

Le Conseil, dirigé par le commissaire William Kaplan, a finalement conclu que Postes Canada était essentiellement en faillite.

Déposé en mai, le rapport final du Conseil indiquait que M. Kaplan recommandait la fin de la livraison quotidienne du courrier à domicile et l'expansion des boîtes postales communautaires, entre autres mesures visant à maintenir le service postal en activité.

Il avait également approuvé le modèle de Postes Canada visant à ajouter des facteurs à temps partiel — un point de friction dans les négociations — et a largement imputé l'impasse des négociations au STTP, qui défendait le statu quo.