Chaque année, à l'occasion de l’Action de grâce, Mary Chin et sa famille quittent la région de Boston pour se rendre à Montréal afin de passer du temps avec la famille élargie.
Il y a six ans, leur voiture a été volée.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
Depuis cet événement, la famille a pris une voiture de location pour le voyage par précaution. Jusqu'à ce que, cette année, ils décident de ne plus jouer la carte de la sécurité et de reprendre leur propre voiture.
«J'ai dit à mon mari qu'il était temps de se remettre en selle, n'est-ce pas? Ne pensez-vous pas que, vous savez, la foudre ne peut pas frapper deux fois les mêmes personnes six ans plus tard?» raconte Mme Chin.
Malheureusement, vers 3h du matin lundi, ils se sont réveillés lorsque l'alarme de la voiture s'est déclenchée. Ils ont trouvé des vitres brisées, la boîte à gants avait été trafiquée et leur gourdin de sécurité avait été détaché du volant.
Selon Mme Chin, la première fois était peut-être un coup de chance, mais la deuxième fois ne semble pas être une coïncidence.
«Je pense qu'ils visaient les plaques d'immatriculation hors de l'État ou de la province», a-t-elle déclaré.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n'a pas été en mesure de fournir des statistiques pour étayer l'affirmation selon laquelle les véhicules immatriculés à l'extérieur de la province sont plus susceptibles d'être volés, mais elle a confirmé que, de manière générale, les agents ont constaté une augmentation du nombre de vols de véhicules immatriculés à l'extérieur du Québec.
Selon André Durocher, ancien inspecteur du SPVM, il est difficile d'obtenir des chiffres précis sur les véhicules immatriculés à l'extérieur de la province.
«Il y a certains types de crimes pour lesquels il existe un code, disons le code C1234», indique M. Durocher.
«Vous entrez le code dans l'ordinateur et vous obtenez l'information instantanément. Cependant, s'il n'y a pas de code spécifique pour les véhicules volés en dehors de la ville, cela signifie qu'ils devront traiter l'information manuellement», explique-t-il.
M. Durocher a ajouté que, jusqu'à présent, le nombre total de vols de véhicules est inférieur à celui de l'année dernière.
Mais pour Mme Chin, sa famille ne jettera probablement pas les dés une troisième fois.
«Nous avons le sentiment qu’on ne devrait plus jamais conduire au Canada avec une plaque d'immatriculation américaine», dit-elle.
