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Au Québec, le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 5,6 %.
Le marché du travail canadien a terminé l'année avec de «bonnes nouvelles», en créant 91 000 emplois en décembre, ce qui a dépassé les attentes des économistes, bien que certains réclament toujours de nouvelles baisses des taux d'intérêt face à la menace des tarifs américains.
L'enquête sur la population active de Statistique Canada a révélé vendredi que le taux de chômage au pays avait baissé de 0,1 point de pourcentage pour s'établir à 6,7 %, dépassant également les attentes.
Au Québec, le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 5,6 %.
«Nous faisons preuve d’une grande résilience sur le front de l’emploi, malgré ce petit tourbillon dans lequel nous sommes pris», a affirmé Beata Caranci, économiste en chef de la TD.
Les analystes avaient prévu que la croissance de l’emploi se situerait entre 10 000 et 25 000 nouveaux emplois en décembre.
Le rapport indique que le taux d’emploi du pays a augmenté pour la première fois depuis janvier 2023, bien qu’il l’ait mis en contexte avec le ralentissement de la croissance démographique.
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«Même si les données d'aujourd'hui étaient globalement bien meilleures que prévu, nous avons toujours un taux de chômage de 6,7 %. C'est 1 % de plus que celui que nous avions au début de 2024, et cette marge accrue au sein de l'économie entraîne clairement des pressions désinflationnistes», a souligné Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC.
«Je pense que la meilleure nouvelle est que le ratio emploi/population a augmenté, même si nous ne pensons pas que la croissance de l'emploi ait été aussi forte que le suggère la manchette», a-t-il ajouté.
M. Grantham maintient son appel à une réduction d’un quart de point lorsque la Banque du Canada rendra sa prochaine décision de politique monétaire le 29 janvier.
Le taux directeur de la banque centrale se situe actuellement à 3,25 %.
Au cours de ses délibérations, les membres du conseil de direction ont déclaré qu'ils envisageraient de nouvelles baisses de taux cette année, mais qu'ils adopteraient une approche plus graduelle compte tenu des cinq baisses consécutives depuis juin, afin de donner à l'économie le temps d'y réagir.
La Banque du Canada devra également prendre en considération les politiques de la nouvelle administration américaine dans sa prochaine décision - un point qui était déjà dans l'esprit des membres lors des dernières délibérations.
«Ce rapport ne détourne pas l'attention de ce que nous entendons et voyons des États-Unis et aux risques réels auxquels nous sommes confrontés là-bas. Mais la Banque du Canada ne fait pas de paris politiques», a fait valoir Mme Caranci.
«L'investiture aura lieu le 20 janvier. Leur réunion aura lieu environ une semaine après cela», a-t-elle noté.
La TD anticipe quatre autres baisses cette année pour porter le taux directeur de la Banque du Canada à 2,25 %.
Au Québec, Statistique Canada précise que l'emploi a peu varié en décembre. Cependant, puisqu'il avait augmenté en novembre, il y avait moins de personnes à la recherche de travail le mois dernier, ce qui explique la baisse du taux de chômage d'un mois à l'autre.
Par rapport à décembre 2023, le taux de chômage au Québec a progressé de 0,9 point de pourcentage et le taux d'emploi a diminué de 0,9 point de pourcentage pour s'établir à 61,0 %, souligne l'agence fédérale.
À l'échelle du pays, les secteurs de l’éducation, des transports et de la finance ont enregistré les plus fortes hausses d’emplois en décembre, tandis que le secteur public a créé 40 000 emplois.
L’emploi à temps plein a augmenté de 56 000.
Si l’emploi dans le secteur privé a peu changé en décembre (en hausse de 27 000 emplois), le nombre de travailleurs autonomes a augmenté pour la première fois depuis février, en hausse de 24 000.
Pourtant, alors que les emplois des secteurs privé et public ont rebondi et augmenté depuis la pandémie, le travail autonome continue de prendre du retard. Bien que le nombre de travailleurs autonomes ait augmenté de 64 000 en 2024, il est toujours en baisse d'environ 100 000 depuis février 2020.
«Cela peut être en partie dû au fait que, lorsque nous examinons la productivité du Canada, nous nous développons davantage grâce à notre travail qu'à l'innovation et à l'investissement. À long terme, ce n'est pas bon», a affirmé Mme Caranci pour expliquer pourquoi les chiffres étaient plus élevés que prévu.
Elle a ajouté que les chiffres sont à peu près «aussi bons que possible» pour ce qui est de donner aux Canadiens un revenu sûr, dans le cas où les États-Unis mettraient à exécution leur menace de tarifs douaniers.
Le rapport souligne également un ralentissement de la croissance des salaires, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 3,8 % sur un an en décembre, soit la croissance la plus lente depuis mai 2022. La croissance a été de 4,1 % en novembre, et de 4,9 % en octobre.
«Les gens continuent à bénéficier d'une belle augmentation du salaire réel, car c'est toujours un peu au-dessus de l'inflation. Donc leur coût de la vie continue à s'améliorer de ce point de vue», a noté Mme Caranci.