Le réputé Guide Michelin a été dévoilé jeudi et le Québec a décroché un total de dix étoiles.
Le restaurant de Québec La Tanière3 a récolté deux des prestigieuses étoiles. Une première pour un établissement québécois.
Le Guide Michelin a qualifié le restaurant de «laboratoire de recherche gastronomique» où le chef François-Emmanuel Nicol «explore toutes les nuances de l’immense terroir de la zone boréale québécoise».
On mentionne que les techniques de cuisson sont «sophistiquées», que les sauces sont «succulentes» et que les plats contiennent un «équilibre rigoureux des saveurs».
Quatre autres restaurants de Québec se sont mérités une étoile, trois restaurants de Montréal ont également reçu une étoile tout comme un restaurant de Rimouski.
«Nos inspecteurs anonymes ont été très impressionnés par leurs expériences gastronomiques dans l'ensemble de la province de Québec», a déclaré Gwendal Poullennec, directeur international du Guide Michelin par communiqué.
À voir aussi: Les étoiles Michelin arrivent à Montréal: une consécration à double tranchant
Québec
Parmi les restaurants de Québec qui ont reçu les honneurs du Guide Michelin, on compte notamment La Légende, Kébec Club privé, Arvi et le Laurie-Raphaël.
La Légende est décrite comme une cuisine créative régionale qui se «distingue par son approche strictement locavore». Le restaurant est d’ailleurs félicité de n’utiliser que des produits locaux.
«Le menu met à l'honneur des ingrédients autochtones méconnus, utilisés de manière astucieuse et créative», peut-on lire dans le communiqué du Guide Michelin.
Pour le restaurant Kébec Club privé, on rapporte que les plats «témoignent d’une cuisine précise», où la démarche jugée artisanale met en valeurs les ingrédients «sans fioritures inutiles».
Arvi présente, quant à lui, un menu «unique» avec une cuisine «moderne et raffinée» où chaque ingrédient est roi.
Le restaurant Laurie Raphaël a été qualifié par le Guide Michelin comme un établissement familial qui présente des plats modernes «qui font souvent preuve d’une touche de créativité».
Montréal
À Montréal, les restaurants Jérôme Ferrer - Europea, Mastard et Sabayon ont tous reçu une prestigieuse étoile Michelin.
Le restaurant Sabayon, décrit comme une cuisine moderne, propose des plats «vivants, accessibles et sans prétention» mettant aussi en valeur les produits du terroir. «Les fruits et les légumes sont à l'honneur, surtout en été, lorsque le menu est presque entièrement dépourvu de viande», peut-on lire.
Les copropriétaires Patrice Demers et Marie-Josée Beaudoin ont réagi à la nouvelle au micro de Noovo Info.
Ils se sont dits surpris de cette annonce, alors que l'établissement a ouvert ses portes il y a un an et demi.
Simon Mathys, chef et copropriétaire. du Mastard, n'arrivait pas à trouver ses mots lorsqu'ils ont appris la décision du Guide Michelin.
«Je cherche un peu mes mots. On l’espérait tous», a-t-il confié.
«C'est spécial. Simon, c'est l'un de mes chefs préférés en Amérique du Nord. C’est très touchant qu’on reçoive notre étoile en même temps», a renchéri M. Demers.
Jérôme Ferrer-Europea, qui porte le même nom que le chef de l’établissement, possède des plats qui fusionnent la gastronomie française et québécoise. «Alliant les traditions culinaires françaises aux richesses du terroir québécois, sa carte met à l'honneur des ingrédients de premier choix : homard des Îles-de-la-Madeleine, crabe royal, cerf rouge des Appalaches, pétoncles et caviar», indique le Guide Michelin.
Le Mastard se retrouve «un peu à l’écart des sentiers battus», selon le Guide Michelin. Le chef propose à ses clients une carte blanche «résolument originale», qui est axée sur les produits du terroir. «Chaque plat est élaboré à partir d'ingrédients de qualité et séduit par son style tendance et moderne qui laisse une impression durable.»
Rimouski
Le restaurant Narval de Rimouski est le seul endroit hors des deux grandes villes de la province à être maintenant parmi les étoilés Michelin.
On qualifie le Narval de cuisine moderne et créative. Le restaurant, à deux pas du fleuve Saint-Laurent, est discret, mais cache un menu «passionné par la mise en valeur des produits québécois sélectionnés avec soin». Le chef crée des plats inspirés de ses voyages. «Les champignons grillés au feu de bois, surmontés d'une délicate arlette croustillante et accompagnés d'un sabayon infusé de laurier et de genièvre, constituent son plat de prédilection», indique-t-on.
Certains restaurants n’ont pas obtenu d’étoile, mais ont reçu une recommandation de la part du Guide Michelin.
Bib Gourmand
Près d’une vingtaine de restaurants ont obtenu la distinction du Bib Gourmand, une récompense pour les établissements qui servent «de la bonne nourriture à des prix modérés».
En tout, 17 restaurants d’un peu partout dans la province ont reçu cette distinction, incluant le restaurant Annette bar à vin, Battuto, le Melba, L’Express, le Casavant et la Rôtisserie La Lune.
L’étoile verte Michelin
L’étoile verte, qui est décernée aux établissements qui ont pris des initiatives concrètes en matière de développement durable et qui promeut une «gastronomie respectueuse de l’environnement» a été décernée à trois établissements au Québec.
Parmi les étoilés on compte le restaurant Alentours situé à Québec, un établissement alimenté 100% par des énergies renouvelables, notamment en cuisine.
«Les ingrédients sont transformés de A à Z avec une philosophie zéro déchet, et ce qui reste est composté», note le Guide Michelin.
L’auberge Saint-Mathieu, située à Saint-Mathieur-du-Parc, a aussi été récompensée par une étoile verte Michelin pour son approche écoresponsable.
«Le mobilier et la vaisselle de la salle à manger sont fabriqués par des artisans locaux. Les légumes proviennent de deux fermes de la Mauricie qui travaillent en étroite collaboration avec le restaurant, de la sélection des semences à la planification annuelle, et les ingrédients issus de la cueillette sont mis à contribution. En hiver, les conserves maison, les fermentations et les salaisons sont à l'honneur», indique-t-on.
L’Espace Old Mill, à Stanbridge East en Estrie, obtient les honneurs pour la mission de son restaurant qui démontre que «l’indépendance alimentaire locale est possible».
«Plus de la moitié des produits utilisés proviennent du grand potager, dont une partie est cultivée dans une serre neutre en carbone, et tous sont cultivés selon les méthodes de l'agroécologie. Le reste provient d'une trentaine de producteurs situés dans un rayon de 50 km, qui figurent tous en bonne place sur la carte», a décrit le Guide Michelin.
