Le Parti libéral du Québec«Le Parti libéral du Québec n'a jamais été corrompu et ne sera jamais corrompu», a affirmé mercredi son chef, Pablo Rodriguez, en réplique à des accusations lancées par son rival péquiste, Paul St-Pierre Plamondon. (PLQ) n'a jamais été corrompu, selon son chef, Pablo Rodriguez.
Mais contrairement à ce qui avait été évoqué la veille, le PLQ ne poursuivra pas le chef du PQ pour diffamation.
Les libéraux avaient pourtant demandé à son adversaire péquiste de se rétracter, ce qu'il n'a pas fait.
Mardi, le député libéral Marc Tanguay avait laissé entendre que son parti envisageait donc de poursuivre le leader du Parti québécois.
Mais mercredi, M. Rodriguez a refermé cette porte. Il a suggéré qu'il ne voulait pas «jouer le jeu» de son adversaire, mais qu'il allait répliquer «coup pour coup», selon ses mots.
«La combinaison de campagne de peur du Parti libéral (sur les risques de l'indépendance promue par le PQ), avec un vide de contenu abyssal, dans notre historique presque à chaque décennie, nous a menés à des gouvernements libéraux affairistes et corrompus», avait soutenu M. St-Pierre Plamondon, ce qui a soulevé la colère de M. Rodriguez.
«Est-ce que les Québécois vont se dire: le Parti libéral tout au cours de son histoire a été corrompu et sera toujours corrompu? Les Québécois vont dire: jamais», a fait valoir le chef du PLQ en mêlée de presse mercredi matin.
«Je ne laisserai jamais M. St-Pierre Plamondon remettre l'intégrité de mon équipe en doute», a-t-il déclaré.
M. St-Pierre Plamondon a évoqué notamment des scandales et controverses qui avaient éclaboussé le gouvernement de Jean Charest.
Il y a eu le «scandale des garderies», des permis de garderie accordés à des donateurs libéraux, l'affaire des prête-noms illégaux en matière de financement des partis politiques, aussi la commission Bastarache, mise sur pied en raison des allégations de nominations partisanes à la magistrature, ainsi que la commission Charbonneau, sur les allégations de corruption et de collusion dans le secteur de la construction.
Mais le chef péquiste a également fait référence aux scandales qui ont entaché le gouvernement fédéral de Justin Trudeau, dont M. Rodriguez a fait partie, par exemple l'affaire SNC-Lavalin, le scandale WE-Charity, la commission sur l'ingérence étrangère, etc.
«Moi, je n'embarquerai pas dans ces éléments-là qui sont amenés par M. St-Pierre Plamondon, a riposté M. Rodriguez. Aller là, c'est descendre à son niveau, au lieu de parler de ce qu'on a à offrir aux Québécois.»
Mardi, M. Tanguay avait soutenu que des analyses étaient en cours en haut lieu au PLQ concernant une possible poursuite.
Selon lui, les déclarations du chef du PQ étaient diffamatoires, parce qu'il lançait «des accusations fausses» qui dénigraient la réputation du PLQ.

