Le Parti libéral du Québec (PLQ) envisage de poursuivre le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon pour diffamation, après qu'il a affirmé que les gouvernements libéraux étaient corrompus.
Le député libéral Marc Tanguay a affirmé mardi matin que des analyses sont actuellement en cours en haut lieu au PLQ.
Le parti a demandé au chef péquiste de se rétracter, mais il a refusé en maintenant ses déclarations.
«C'est factuellement faux et c'est extrêmement divisif», a dit M. Tanguay, en mêlée de presse au parlement.
«Ça démontre le fait qu'il n'est pas prêt à être premier ministre. (...) Vous savez qui joue dans la boue? (...) Qu'il sorte de la boue, qu'il s'élève un peu.»
À ses côtés, la leader parlementaire, Michelle Setlakwe, a ajouté que les propos du chef du PQ sont révélateurs de sa personnalité.
Cela démontre «son caractère, à quel point il peut se fâcher facilement, à quel point il était peut-être à court d'arguments», a-t-elle dit.
De son côté, M. St-Pierre Plamondon persiste et signe. Il a rappelé des scandales qui ont éclaboussé le gouvernement de Jean Charest. Selon lui, le PLQ agite la peur de l'indépendance et du référendum pour prendre le pouvoir sans promouvoir des idées et un programme substantiels.
«C'était à peu près la chose la plus consensuelle au Québec, à la fin de l'ère libérale, qu'il y avait de la corruption», a-t-il déclaré en mêlée de presse à l'Assemblée nationale
«La combinaison de campagne de peur du Parti libéral (sur les risques de l'indépendance promue par le PQ), avec un vide de contenu abyssal, dans notre historique presque à chaque décennie, nous a menés à des gouvernements libéraux affairistes et corrompus.»
Il a évoqué notamment le «scandale des garderies», des permis de garderie accordés à des donateurs libéraux, l'affaire des prête-noms illégaux en matière de financement des partis politiques, aussi la commission Bastarache, mise sur pied en raison des allégations de nominations partisanes à la magistrature, ainsi que la commission Charbonneau.
Avec l'arrivée en juin du nouveau chef Pablo Rodriguez, qui a été auparavant ministre du gouvernement Trudeau, «ça se combine avec la corruption libérale fédérale», a-t-il ajouté.
Le chef péquiste a rappelé des controverses qui ont ébranlé le gouvernement fédéral, soit l'affaire SNC-Lavalin, le scandale WE-Charity, la commission sur l'ingérence étrangère, etc.

