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Le Canada «peut faire mieux»: les développements de la guerre tarifaire

Voyez tous les détails de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.

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Les États-Unis imposent des tarifs de 35 % sur des produits canadiens Les nouveaux tarifs imposés par Donald Trump toucheront une petite portion des produits canadiens qui étaient déjà ciblés par des tarifs de 25 %.

Le président américain Donald Trump a augmenté les droits de douane sur les importations canadiennes de 25 % à 35 %, invoquant un manque de coopération dans la lutte contre le fentanyl. Le premier ministre Mark Carney a qualifié cette décision de décevante, mais a affirmé que le Canada continuerait à développer ses échanges commerciaux tant au niveau national qu'international en réponse à cette mesure.

Ce texte a été produit à partir d'un article de CTV News.

Voici les dernières nouvelles en lien avec la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis:

15 h 02 | Guerre commerciale: Trump joue sa réputation d’intraitable négociateur

Avec sa stratégie de protectionnisme ultra musclé, Donald Trump met en jeu sa réputation de « dealmaker », ou redoutable négociateur, qui a tant fait pour sa conquête du pouvoir.

12 h 42 | Les conservateurs et les verts réagissent à la hausse des droits de douane

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le chef conservateur Pierre Poilievre a déclaré que son parti continuait d'espérer un accord prévoyant des droits de douane nuls.

«C'est l'accord dont bénéficiait le Canada auparavant, et le premier ministre ne devrait accepter rien de moins», a écrit M. Poilievre. «Nous devons rester fermes et donner la priorité au Canada.»

M. Carney et l'ambassadeur américain au Canada, Pete Hoekstra, ont tous deux laissé entendre que tout accord conclu avec M. Trump serait susceptible d'inclure un certain niveau de droits de douane.

«Nous devons également reprendre le contrôle de notre avenir économique en mettant fin à notre dépendance vis-à-vis des États-Unis», a également écrit M. Poilievre. «Nous appelons les libéraux à abroger les lois anti-développement et à réduire les impôts sur le travail, l'énergie, l'investissement et la construction de logements afin de rendre notre économie forte, autonome et souveraine.»

La chef du Parti vert, Elizabeth May, a déclaré qu'elle ne pensait pas que les Canadiens blâmeraient le premier ministre ou le gouvernement fédéral pour ne pas avoir conclu d'accord avec Trump.

«Nous savons tous que le président américain est imprévisible, irrationnel et peu fiable en tant que négociateur, allié ou leader mondial», a écrit Mme May dans un communiqué, ajoutant qu'elle soutenait l'annonce faite cette semaine par M. Carney selon laquelle le Canada reconnaîtrait l'État palestinien en septembre, même si cela risquait de créer une fracture dans les négociations avec M. Trump.

11 h 00 | Qu'est-ce qu'un tarif douanier ?

Un tarif douanier est une taxe sur les importations.

Dans le cas des tarifs douaniers imposés par Trump, les entreprises américaines qui importent des produits aux États-Unis paient cette taxe supplémentaire. À l'inverse, avec les contre-mesures mises en place par le Canada, les entreprises canadiennes qui importent certains produits américains paient une taxe supplémentaire.

Les gouvernements peuvent imposer des droits de douane pour diverses raisons, notamment pour générer des revenus, protéger les industries nationales et comme outil diplomatique pour décourager le commerce avec certains autres pays.

Trump a clairement indiqué tout au long de sa campagne de réélection qu'il était favorable à des politiques protectionnistes et qu'il était un fervent partisan des droits de douane pour les trois raisons susmentionnées.

10 h 40 | « Il est temps que le Canada grandisse ! », déclare la mairesse de l'Ontario

La mairesse de Mississauga, en Ontario, Carolyn Parrish, a publié jeudi soir un message mobilisateur sur les réseaux sociaux à la suite de l'annonce de l'augmentation des droits de douane par Trump : «Le Canada arrive à maturité !»

«Il est temps de grandir ! Fermez les écoutilles et partez à la conquête de nouveaux marchés. Faites du commerce avec l'Est et l'Ouest. Supprimez les restrictions dans notre propre pays», a-t-elle écrit sur X.

«Raffinons notre propre pétrole ! N'achetons rien aux États-Unis. Merci Trump pour un nouvel avenir !»

9 h 55 | Mieux vaut aucun accord qu'un mauvais 

Les groupes d'entreprises canadiennes qui suivent avec inquiétude les négociations commerciales avec les États-Unis ne veulent pas que le pays se précipite pour conclure un accord, mais affirment que l'incertitude pèse sur leurs membres.

La Chambre de commerce du Canada estime qu'il vaut mieux prendre un peu plus de temps pour élaborer un accord équitable, car cela aura des avantages durables.

Toutefois, le groupe estime également que les entreprises canadiennes et américaines ont un besoin urgent de plus de certitude.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) partage cet avis. Elle prévient que l'incertitude actuelle empêche bon nombre de ses 100 000 membres de planifier l'avenir.

La FCEI estime qu'il vaut mieux ne pas conclure d'accord qu'un mauvais accord, mais l'absence de résolution laisse les entreprises dans l'incertitude quant à la nécessité de réduire leurs activités ou de licencier du personnel.

9h | Les propriétaires de petites entreprises «très inquiets»

Le terme «exemption de minima» n'est peut-être pas familier à tous les Canadiens, mais la décision du gouvernement américain de supprimer cette exemption tarifaire pour les colis de faible valeur pourrait avoir un impact significatif sur les petites entreprises de tout le pays.

Cette exemption excluait les droits de douane sur les envois de marchandises vers les États-Unis d'une valeur inférieure ou égale à 800 dollars américains, mais un décret signé mercredi par le président américain Donald Trump va supprimer cette disposition.

«Je suis très inquiète pour la logistique et les coûts que cela va entraîner», a avancé Tamara Bavdek, qui a fondé il y a 16 ans sa société de bijoux This Ilk, basée à Montréal.

À VOIR AUSSI | L’industrie forestière est inquiète des tarifs antidumpings de Trump

Elle travaille dans son atelier à domicile avec de la dentelle rétro pour fabriquer des pièces uniques, notamment des boucles d'oreilles et des colliers, qu'elle vend en ligne, notamment sur Etsy. Elle expédie ses œuvres d'art uniques à l'international, mais environ un tiers de son activité est désormais réalisée aux États-Unis.

«Le terme "exemption de minima" ne faisait pas partie de mon vocabulaire avant que Trump n'instaure des droits de douane», a déclaré Mme Bavdek. «Mais je connaissais cette disposition. Il était tout à fait logique que les envois d'un montant inférieur à un certain seuil ne soient pas soumis à des droits de douane.»

8h | Ford exige des droits de douane de 40%

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, dont la province représente environ 40 % du PIB canadien et constitue le cœur industriel du pays, a exigé qu'Ottawa impose des droits de douane de 50 % sur les importations d'acier et d'aluminium américains.

«Le Canada ne doit pas se contenter d'un accord qui n'est pas équitable. Ce n'est pas le moment de céder. Nous devons rester fermes», a-t-il dit dans un message publié sur X.

7h47 | Les marchés mondiaux en déclin après l'imposition des nouveaux tarifs

Les contrats à terme américains ont chuté de 0,9% après que M. Trump eut annoncé des taux de droits de douane pouvant atteindre 41% pour les importations en provenance de 68 pays et de l'Union européenne. Il a également déclaré que les droits de douane sur les produits en provenance du Canada passeraient à 35 %, à compter de vendredi.

Le FTSE 100 cédait 0,7 % à Londres en milieu de journée, tandis que le CAC 40 à Paris et le DAX à Francfort perdaient environ 1,7 %. À New York, le contrat à terme du S&P 500 et celui de la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles fondaient de 0,9 %.

Le Nikkei 225 a terminé en baisse de 0,7 % à Tokyo au cours des dernières heures. Sur le continent chinois, Shanghai a perdu 0,4 % et Hong Kong a culbuté de 1,1 %. Ailleurs en Asie et en Océanie, le Kospi s'est effondré de 3,8 % à Séoul, l'indice S&P/ASX 200 a perdu 0,9 % à Sydney et le Sensex a glissé de 0,4 % à Delhi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du baril de pétrole régressait de 52 cents US à 68,72$ US.

Sur le marché des devises, le dollar canadien se négociait jeudi à 72,23 cents US, en baisse par rapport à 72,41 cents US mercredi.

6h57 | Les pays touchés par de nouveaux tarifs douaniers dénoncent leur imposition

Les nouveaux droits de douane pouvant atteindre 41% imposés par le président américain Donald Trump sur les importations américaines en provenance de dizaines de pays ont suscité de nombreuses réactions, vendredi.

Chez les pays qui ont négocié un accord avec Washington, on a poussé un soupir de soulagement, mais, chez les autres, on a exprimé déception et frustration face à l'échéance fixée au 1er août par M. Trump.

6h49 | La réplique de Legault

Le premier ministre du Québec, François Legault, a concédé que les droits de douane «sont dommageables pour nos travailleurs et nos entreprises», ajoutant qu'ils «nuisent aussi aux citoyens américains qui ont besoin de nos produits et de nos ressources».

«Les derniers événements soulignent toute l'importance que nous devons consacrer à diversifier nos marchés et à accroître notre autonomie économique. Nous allons appuyer nos travailleurs et nos entreprises», a-t-il tranché dans un message publié sur les réseaux sociaux.

M. Legault a indiqué que Québec reste en contact avec le gouvernement fédéral et les autres provinces pour la suite des choses.

Il estime qu'il faut poursuivre les discussions avec l'administration américaine, mais affirme que, dans tous les cas, son gouvernement va «défendre les intérêts des Québécois».

5h51 | Analyse: Tarifs douaniers de 35%: qu'est-ce que ça veut dire pour le Canada?

«Il faut arrêter d’être alarmiste. [...] Notre accord de libre échange reste en place», explique Geneviève Dufour sur les ondes de Noovo Info 22.

00h22 | «Les Canadiens seront nos meilleurs clients», dit Carney

Dans une déclaration publiée sur le coup de minuit, vendredi, le premier ministre du Canada, Mark Carney, a soutenu que le gouvernement fédéral est «déçu par cette mesure».

Il a toutefois tenté de relativiser l'impact réel de ces nouveaux droits de douane, rappelant que, «grâce à l'ACEUM, le taux tarifaire moyen appliqué par les États-Unis sur les produits canadiens demeure l'un des plus bas parmi tous ses partenaires commerciaux».

En dépit de ce constat, le premier ministre a reconnu que certains secteurs de l'économie canadienne, notamment le bois d'œuvre, l'acier, l'aluminium et les automobiles, sont «fortement touchés par les droits de douane américains».

Minuit | Le Canada frappé par des tarifs douaniers de 35%