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Selon un rapport de l'organisme de surveillance financière du Parlement, elle est en voie de débourser 14,9 milliards $ d'ici 2027-2028.
L'organisme de surveillance financière du Parlement affirme que la Banque de l'infrastructure du Canada (BIC) est en retard de plus de 20 milliards $ sur ses objectifs d'investissement pour les années à venir.
Dans un nouveau rapport, le Bureau du directeur parlementaire du budget indique que la Banque de l'infrastructure est en voie de débourser 14,9 milliards $ d'ici 2027-2028, soit bien en deçà de son objectif de 35 milliards $.
Ce montant est également inférieur de 1 milliard $ aux projections antérieures du DPB de 2021.
Ayant démarré ses activités en 2017, la Banque investit aux côtés de partenaires des secteurs privé et public pour contribuer au lancement de projets d'énergie verte et d'autres projets d'infrastructure au Canada.
La Banque de l'infrastructure a également des objectifs d'investissement sectoriels dans cinq domaines prioritaires: l'internet haut débit, le transport en commun, l'énergie propre, les infrastructures vertes et le commerce et transport, allant de 3 à 10 milliards $ chacun.
Le DPB a toutefois indiqué que la société d'État n'est pas non plus en voie d'atteindre ces objectifs.
En prolongeant l'horizon de financement jusqu'en 2029-2030, les estimations du DPB prévoient que seul le secteur du transport en commun atteindra son objectif d'investissement de 5 milliards $.
Le rapport indique que la Banque de l'infrastructure a déjà atteint son objectif d'investir 1 milliard $ dans des projets dirigés par des Autochtones.
Dans sa mise à jour des marchés pour le premier trimestre de l'exercice en cours, la Banque de l'infrastructure du Canada a indiqué que ses investissements à ce jour s'élèvent déjà à 16,8 milliards $.
Mais Katarina Michalyshyn, autrice du rapport du DPB, a souligné jeudi dans un courriel que ces chiffres de la BIC correspondaient aux clôtures financières – le moment où les accords sont conclus, mais où les fonds n'ont pas encore été versés.
Le rapport du DPB se concentre davantage sur les décaissements, c'est-à-dire le moment où les fonds ont effectivement été transférés pour le projet.
Le DPB prévoit que les décaissements d'ici 2027-2028 seront inférieurs de 2 % – soit 350 millions $ – aux projections les plus récentes de la BIC.
Selon le rythme des investissements à ce jour, l'organisme de surveillance budgétaire estime que la Banque de l'infrastructure atteindra son objectif de décaissement de 35 milliards $ d'ici 2034-2035, soit sept ans plus tard que ce qui est prévu.
Si l'on utilisait les clôtures financières comme référence, le DPB estime que la banque atteindrait cet objectif d'ici 2029-2030.