L'entreprise italienne Ferrero, connue pour des marques comme Ferrero Rocher, Nutella et Butterfinger, procède à l'acquisition de la société céréalière américaine WK Kellogg dans le cadre d'une transaction évaluée à environ 3,1 milliards $ US.
Le groupe Ferrero versera 23 $ US par action de Kellogg. La transaction comprend la fabrication, la commercialisation et la distribution du portefeuille de céréales pour petit-déjeuner de WK Kellogg aux États-Unis, au Canada et dans les Caraïbes.
Les marques Kellogg comprennent Fruit Loops, Special K, Frosted Flakes et Rice Krispies.
La transaction, qui doit encore être approuvée par les actionnaires de Kellogg, devrait être finalisée au second semestre de l'année. Une fois la transaction finalisée, l'action de Kellogg ne sera plus cotée à la Bourse de New York et l'entreprise deviendra une filiale de Ferrero.
Le groupe Ferrero, fondé en Italie en 1946, cherche à étendre sa présence aux États-Unis. En 2018, il a racheté les marques de confiserie américaines de Nestlé, notamment Butterfinger, Nerds et SweeTarts. En 2022, il a également racheté Wells Enterprises, fabricant de glaces comme Blue Bunny et Halo Top.
Les marques de W.K. Kellogg ont dû faire face à une baisse durable de la consommation de céréales aux États-Unis, les consommateurs se tournant vers les barres protéinées, les boissons protéinées et autres produits pour le petit-déjeuner. Les ventes de céréales ont connu une forte hausse pendant la pandémie, car davantage de familles sont restées chez elles, mais elles ont continué de baisser après l'atténuation de la pandémie.
Début juillet, les ventes de céréales froides aux États-Unis étaient en baisse de 6 % par rapport à la même période en 2022.
Brad Haller, associé principal en fusions et acquisitions chez West Monroe, a souligné que le vaste réseau de distribution de Kellogg et ses relations avec les épiciers attiraient Ferrero, car cela l'aiderait à négocier les prix et le positionnement de ses produits. Ce rachat lui permet également de se développer au-delà des collations et des confiseries, et d'élargir sa gamme de produits aux repas, a-t-il ajouté.
M. Haller a toutefois indiqué que Ferrero pourrait porter un regard plus critique sur les marques de Kellogg et en venir à réduire certaines de ses activités ou à fermer des usines de fabrication.
«En tant qu'Américains, ces marques sont emblématiques et appréciées, mais une entreprise européenne qui les rachèterait n'éprouverait pas la même nostalgie», a affirmé M. Haller.
Kellogg a connu d'autres difficultés. Une grève de près de trois mois des travailleurs de toutes ses usines de céréales aux États-Unis fin 2021 a pesé sur ses ventes. L'automne dernier, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant le siège social de l'entreprise à Battle Creek, dans le Michigan, pour exiger que Kellogg supprime les colorants artificiels de ses céréales. Plus tôt cette année, Kellogg a annoncé qu'elle reformulait les céréales vendues aux écoles afin d'en supprimer les colorants artificiels et qu'elle n'en utiliserait plus dans ses nouveaux produits à partir de janvier.