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Kaprizov fait sauter la banque des contrats: quel impact pour les vedettes?

Le paysage des contrats dans la LNH a certainement changé drastiquement mardi.

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L'ailier gauche du Minnesota Wild, Kirill Kaprizov (97), patine pendant la première période d'un match de pré-saison de hockey de la LNH contre les Jets de Winnipeg, mardi 30 septembre 2025, à St. Paul, dans le Minnesota. (AP Photo)

L’augmentation importante et rapide du plafond salarial dans les prochaines années a laissé un certain brouillard sur les futures prolongations de contrat qui allaient être signées dans les prochaines années.

En date du 29 septembre 2025, le contrat avec l’impact salarial annuel le plus important était celui de Leon Draisaitl. La vedette des Oilers avait signé un contrat de huit ans à un salaire annuel moyen de 14 M$ en septembre 2024, quelques mois avant que la LNH confirme que le plafond allait atteindre plus de 113 M$ en 2027-2028.

Disons que quelques mois de patience auraient rapporté plusieurs millions de dollars de plus à Draisaitl.

Mais le paysage des contrats dans la LNH a certainement changé drastiquement mardi, quand Kirill Kaprizov a signé une entente de huit ans à une moyenne annuelle de 17 M$, qui entrera en vigueur en juillet prochain.

L’entente de 136 M$ est non seulement le contrat le plus important jamais octroyé dans la LNH, mais il a certainement permis d’établir les fondations pour les négociations de contrat des quelques vedettes qui seront libres comme l’air en juillet prochain.

Qu’est-ce que ce contrat peut donc signifier pour certains des joueurs les plus populaires de la LNH?

Le contrat de Kaprizov

Il n’y a pas de grande surprise, le contrat de Kaprizov a été signé pour son talent offensif. En cinq saisons dans la LNH, Kaprizov compte 386 points en 319 matchs, pour une moyenne de 1,21 point par match.

Kaprizov ne compte qu’une saison de 100 points, mais il n’a aussi disputé plus de 70 matchs qu’à deux occasions, devant souvent composer avec les blessures. Auteur de trois saisons de 40 buts, Kaprizov est la bougie d’allumage offensive du Wild.

Un élément important à considérer dans la signature du contrat de Kaprizov (et des athlètes qui seront joueurs autonomes sans compensation en 2026), c’est le nombre d’années d’autonomie complète achetées avec le contrat.

Le Wild a donc acheté huit années d’autonomie complète à Kaprizov, ce qui augmente considérablement le coût du contrat.

Finalement, il faut aussi noter que le plafond salarial est de 95,5 M$ cette saison, et qu’il augmentera à 104 M$ lors de la première année du contrat de Kaprizov. Son impact annuel de 17 M$ représente donc 17,8 % du plafond salarial actuel, alors que la limite pour un contrat est de 20 % du plafond.

La cuvée de 2026

La classe de joueurs admissibles à signer une prolongation de contrat est riche en attaquants.

Du lot, deux ténors : Connor McDavid et Jack Eichel.

La grande question maintenant est de savoir si la signature de Kaprizov a un réel impact sur McDavid et les Oilers d’Edmonton. Le meilleur joueur au monde a amassé 100 points ou plus dans huit de ses dix saisons dans la LNH.

À peu près tout le monde s’entend pour dire que si McDavid souhaite avoir un contrat équivalent à 20 % du plafond salarial, il l’aura, peu importe l’équipe. Le gros point d’interrogation pour McDavid est davantage son désir de rester à Edmonton et si c’est le cas, pour combien de temps.

Le contrat de Kaprizov est toutefois plus important pour deux attaquants : Eichel et Kyle Connor.

Dans le cas d’Eichel, s’il peut répéter son rendement offensif de la saison dernière (28 buts et 94 points), il pourrait s’approcher du contrat de Kaprizov.

Eichel a aussi l’avantage d’évoluer à la position de centre. Il faut également ajouter qu’Eichel à une plus-value grâce à son jeu défensif, qui lui a valu une cinquième position dans les votes pour le trophée Selke.

Eichel a intérêt à utiliser le contrat de Kaprizov pour négocier. Ensuite, aux Golden Knights de trouver l’espace nécessaire.

Finalement, Connor risque de se comparer avec Kaprizov également. L’attaquant a connu une saison de 41 buts et 97 points, et il évolue comme ailier gauche, tout comme Kaprizov.

Le contrat de Connor n’atteindra fort probablement pas 17 M$ annuellement, mais il commence probablement déjà à voir des signes de dollar.

Depuis que Kaprizov est dans la ligue, Connor a amassé 381 points, seulement cinq de mois que la vedette russe. Le contrat de Kaprizov signifie assurément un contrat plus lucratif pour Connor.

2027, l’année des défenseurs

En 2027, ce sont les deux meilleurs défenseurs du circuit Bettman qui devront être mis sous contrat et leurs prolongations de contrat pourront être négociées dès le 1er juillet 2026.

Cale Makar et Quinn Hughes risquent à leur tour d’imposer le standard de comparaison.

L’aspect intéressant dans la comparaison avec le contrat de Kaprizov et les situations de Makar et Hughes, c’est le nombre d’années pour le contrat.

La prochaine convention collective qui entre en vigueur le 16 septembre 2026 stipule que la durée des contrats ne pourra pas excéder sept saisons pour un joueur qui prolonge son contrat.

L’Avalanche du Colorado et les Canucks de Vancouver n’auront donc qu’un peu plus de deux mois s’ils veulent pouvoir consentir une prolongation contrat de huit ans à Makar et Hughes. Sinon, à la différence de Kaprizov, ils seront limités à des ententes maximales de sept saisons.

Quand ils seront admissibles à des prolongations de contrat, le plafond salarial devrait logiquement être de 104 M$, ce qui signifie que le contrat maximal sera de 20,8 M$.

Kaprizov n’est pas reconnu comme l’un des trois meilleurs attaquants de la LNH, mais Makar et Hughes sont certainement dans le top-3 des arrières de la ligue. Pourraient-ils négocier en faveur d’un contrat avoisinant les 20 M$ annuellement?