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Grève de la STM: il n'y aura pas de service de métro et d'autobus samedi

La STM doit tenir un point de presse pour «présenter les répercussions des deux grèves potentielles».

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4a8aa29a60bf7db92cda8ce8caf4084cc898b5f1d16dc360019a61c19bc150ec.jpg Un autobus de la Société de transport de Montréal. Photo prise le 22 septembre 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi (Christinne Muschi / La Presse Canadienne)

Le Tribunal administratif du travail autorise les 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro de la Société de transport de Montréal à tenir une journée de grève, samedi, sans qu'il y ait des services essentiels autres que celui du transport adapté. 

Il n'y aura donc ni métro ni autobus samedi.

La grève ne durera toutefois qu'une seule journée, du samedi 1er novembre à 4h au 2 novembre à 3h59.

La juge administrative Maude Pepin Hallé a estimé que «l'interruption pendant 24 heures la fin de semaine ne mettra pas en danger la santé ou la sécurité publique».

«Les deux parties affirment avoir mené un exercice sérieux et rigoureux pour  conclure leur entente dans l’objectif d’assurer les services essentiels en cas de grève. Elles ont déterminé qu’en maintenant le transport adapté, elles y satisfaisaient», souligne la juge administrative.

Elle rappelle aussi que lors de la grève avec services aux heures de pointe des employés d'entretien, il se trouve à ne pas y avoir de métro et d'autobus entre ces plages horaires.

Elle note également que la STM avait «fait ses devoirs» et avait consulté Urgences-santé, le Service de police de la Ville de Montréal, le Centre de sécurité civile, ainsi que le Service incendie de Montréal avant de définir les besoins en services essentiels et de s'entendre avec le syndicat à cet effet.

«La STM avait en main des données probantes pour s’engager dans un processus d’évaluation de services essentiels à maintenir du point de vue de la mobilité. De surcroît, cette étude appuie la démonstration que des études sérieuses ont été effectuées pour jauger des effets d’une grève», ajoute la juge administrative.

Pas de 747

Lors de l'audience tenue pour déterminer les services essentiels à maintenir, mercredi, Aéroports de Montréal avait demandé à ce que soit maintenue la ligne d'autobus 747 qui amène les gens à l'aéroport Montréal-Trudeau. Sa requête a toutefois été rejetée.

«Le Tribunal convient qu’il y aura fort probablement une augmentation de la congestion routière pour se rendre ou partir de l’aéroport. Cela risque d’engendrer des retards de voyageurs. Certains pourraient manquer leur vol, tandis que des départs pourraient être retardés. Cela constitue un préjudice économique important pour la majorité des voyageurs. Toutefois, il ne s’agit pas d’une atteinte à la santé ou la sécurité  publique», conclut la juge administrative.

«Le Tribunal conclut donc à l’absence d’une preuve d’un lien de causalité entre l’interruption de la ligne 747 pendant 24 h et l’imminence d’un danger réel pour les activités du YUL.»

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste