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La grève doit débuter le 31 octobre à 22h.
Le syndicat qui représente les employés d'entretien de la STM veut débrayer durant tous les jours de la semaine, en novembre, incluant la journée de l'élection municipale, le 2 novembre, et n'offrir que des services essentiels aux heures de pointe.
MISE À JOUR | Voyez les heures de service pendant la grève
Le syndicat, qui est rattaché à la CSN, a annoncé une troisième grève à la Société de transport de Montréal, qui doit débuter le 31 octobre à 22h, pour se terminer le 28 novembre à 22h.
Pour déterminer les services essentiels à maintenir, le Tribunal administratif du travail a entendu les arguments des deux parties, lundi, tout l'avant-midi.
Les parties s'entendaient globalement sur l'offre de services essentiels durant les jours de grève, sauf en ce qui a trait à la journée de l'élection municipale, le 2 novembre.
La STM demande d'étendre les blocs de services essentiels du matin et de fin d'après-midi de deux heures supplémentaires, soit une durée de cinq heures plutôt que de trois, afin de faciliter l'exercice du droit de vote, cette journée-là.
Les bureaux de scrutin sont ouverts de 10h à 20h. «Une période de maintien des services essentiels de trois heures en après-midi, c'est insuffisant et ça constitue une entrave substantielle aux valeurs démocratiques protégées par la charte», a plaidé l'avocat de la STM, Me Jean-René Lafrance.
Le prolongement de la durée des services essentiels, le 2 novembre, «pour l'employeur, c'est le minimum qui doit être ordonné», a-t-il ajouté.
La partie syndicale s'oppose à ce que les blocs d'heures de services essentiels soient étendus pour la journée de l'élection. «On est dans un petit dérangement, à quelques personnes, peut-être», a plaidé l'avocate de la partie syndicale, Me Roxanne Lavoie.
Elle argue que les citoyens ont d'autres moyens pour aller voter, comme le Bixi, leur propre vélo, l'autopartage, la marche, la voiture. De plus, les citoyens pouvaient voter par anticipation, a-t-elle fait valoir.
«On est dans un inconvénient très, très mineur. Je ne suis même pas sûre si c'est l'équivalent d'un caillou dans le soulier», a-t-elle conclu.
Par ailleurs l'avocat de la STM a précisé que «des échanges entre les parties» avaient toujours cours pour la journée du 22 novembre, où un «événement majeur» est prévu au centre-ville de Montréal. Il s'agira en fait du défilé du père Noël, qui, traditionnellement, amène des dizaines de milliers de personnes sur la rue Sainte-Catherine, dont bon nombre avec des poussettes ou des enfants en bas âge.
Pour évaluer la suffisance d'une liste de services essentiels, le Tribunal doit vérifier si la santé et la sécurité du public sont suffisamment protégées.
L'avocat de la STM lui demande donc «d'aller au-delà de ce critère et d'examiner la pondération entre les valeurs fondamentales démocratiques ainsi que le droit de grève».
Le juge administratif François Beaubien a pris la cause en délibéré. Il doit rendre sa décision d'ici vendredi.
Note de la rédaction: une version précédente de ce texte de La Presse canadienne indiquait que les bureaux de vote fermaient à 22h. L'article a été corrigé depuis.