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«Nous avons donné toutes les chances possibles à la négociation.»
Une première en 38 ans: les 1er, 15 et 16 novembre prochains, les chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et agents de station de la Société de transport de Montréal (STM) seront en grève. Ces journées coïncideront avec la grève annoncée mardi par le syndicat des employés d’entretien de la STM.
Plus tôt mercredi, il avait été indiqué que les journées de grève auraient lieu les 1er, 8 et 9 novembre, cependant «en raison de contraintes juridiques qui empêchent la tenue de deux séances de grève dans un délai aussi rapproché», ces dates ont été modifiées.
Dans un communiqué transmis aux médias mercredi, la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente 4500 employés a précisé également que les chaffeurs du transport adapté seront officiellement en grève. Ce service sera tout de même maintenu, a souligné la missive.
«Les parties se sont rencontrées à plusieurs reprises depuis, sans en arriver à une entente», a affirmé le SCFP. Les revendications du syndicat sont des horaires de travail «plus humains» et la fin du temps de travail non-rémunéré.
«Nous avons donné toutes les chances possibles à la négociation», a dit Frédéric Therrien, président de la section locale 1983 du SCFP. «Nous avons privilégié tous les autres moyens de pression imaginables.»
«Malgré nos nombreuses et longues journées de négociation et certaines avancées, force est de constater que l'employeur ne cherche plus de nouvelles solutions pour trouver un terrain d'entente.»
C'est la deuxième grève qui est annoncée du côté de la STM en seulement 24 heures. Mardi, le syndicat des employés d'entretien de la STM, ont également annoncé un débrayage qui s'étendra du 1er au 28 novembre.
On ignore encore quelles journées de la semaine seraient touchées par ces interruptions de service ponctuelles.
Mais, en entrevue avec La Presse Canadienne, le président du syndicat, Bruno Jeannotte, a admis que «c'est un scénario qui va être un petit peu plus étendu que le deuxième scénario qu'on vient de vivre».
Le syndicat, qui est rattaché à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, fait valoir que ce troisième recours à la grève depuis le mois de juin «devient une fois de plus nécessaire face à l’inflexibilité insensée de la STM».
Le 3 octobre, le ministre du Travail, Jean Boulet, avait nommé une équipe de quatre conciliateurs-médiateurs pour tenter de rapprocher les parties, après une médiation qui n'avait pas porté fruit.
Les travaux des conciliateurs-médiateurs se poursuivent. M. Jeannotte rapporte que «la méthodologie a changé» depuis leur arrivée et que de nouvelles personnes se trouvent à la table de négociation, mais il déplore ce qu'il appelle «la rigidité de la STM».
Il se dit prêt à négocier «jeudi, vendredi, samedi et dimanche, s'il le faut» pour éviter la grève.
Dans un courriel transmis à Noovo Info, la STM dit prendre acte de cet avis de grève. Elle affirme qu'elle communiquera les «potentiels impacts sur le service» dès que la décision du Tribunal administratif du travail sur les services essentiels donnés pendant la grève sera rendue.
On indique également que les négociations se poursuivent. «Nous sommes fermement engagés d’arriver à une entente afin d’éviter la grève», a souligné une porte-parole de la société.
D'ailleurs, la STM fera le point sur les grèves annoncées lors d'une conférence de presse qui aura lieu jeudi à son siège social.
- Avec des informations de La Presse canadienne