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Aucune entente n'est toutefois intervenue, alors que la grève dans la construction résidentielle dure maintenant depuis deux semaines.
L'APCHQ et l'Alliance syndicale de la construction rapportent avoir toutes deux déposé de nouvelles propositions, dans les dernières heures, dans l'espoir de conclure une entente et de tenter de mettre fin à la grève qui a cours dans la construction résidentielle depuis deux semaines.
L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) et l'Alliance syndicale de la construction se sont rencontrées durant toute la journée, lundi, et même une partie de la nuit de lundi à mardi.
Aucune entente n'est toutefois intervenue pour renouveler la convention collective, échue depuis le 30 avril. La grève dans la construction résidentielle a commencé le 28 mai.
La dernière offre de l'APCHQ comprend une augmentation salariale de 8 % pour l'année 2025. Pour les années 2026 à 2028, c'est un conseil arbitral qui serait appelé à trancher sur les augmentations salariales à verser.
Toutefois, selon l'APCHQ, les augmentations totales pour les quatre années, de 2025 à 2028, devraient être comprises entre 18 % et 22 %, incluant l'année 2025.
Là-dessus, l'Alliance syndicale a fait sa contre-proposition, dans laquelle elle acceptait l'offre de 8 % pour 2025 et le recours à un conseil arbitral pour les années suivantes, mais «sans imposer de paramètres de minimum ou de maximum», a-t-elle indiqué dans un message à ses membres.
L'association patronale du secteur résidentiel proposait également d'assouplir des clauses relatives aux mouvements de main-d'œuvre, de même qu'un comité paritaire pour étudier l'attractivité du secteur de la construction résidentielle.
L'Alliance syndicale, quant à elle, demandait d'obtenir pour ses membres les mêmes frais de déplacement, de même que les mêmes frais de chambre et pension que ceux qui ont été accordés dans les trois autres secteurs de la construction qui ont déjà réglé.
L'Alliance semble ouverte à l'arbitrage, mais sans limites aux paramètres donnés à l'avance.
«L’Alliance syndicale croit encore qu’une entente négociée est possible. L’arbitrage reste toutefois un compromis envisageable, tant et aussi longtemps qu’il sera exécuté dans les règles de l’art, et surtout, sans que l’APCHQ n’impose de paramètres prédéterminés. Chaque partie impliquée doit pouvoir démontrer ses preuves et se faire entendre dans l’entièreté de son argumentaire. Certes, l’Alliance syndicale ne se réjouit pas d’aller en arbitrage, mais elle est confiante. Confiante dans ses preuves, dans ses arguments et dans la légitimité de chacune de ses demandes», a-t-elle affirmé.
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Les négociations entre les parties doivent reprendre «incessamment, à la suite d'une période de réflexion et d'analyse demandée par les parties», a ajouté l'APCHQ.
Environ 60 000 des 200 000 membres de l'Alliance syndicale travaillent dans le secteur de la construction résidentielle. Elle regroupe tous les syndicats de la construction, soit, par ordre d'importance décroissante: la FTQ-Construction, le Syndicat québécois de la construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), la CSD-Construction et la CSN-Construction.