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Des politiciens canadiens demandent à Stellantis de respecter son engagement envers les travailleurs de son usine d'assemblage de Brampton, en Ontario, après que le constructeur automobile eut annoncé son intention de délocaliser la production de Jeep prévue dans cette usine aux États-Unis.
Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, a déclaré que l'entreprise avait le devoir de respecter sa promesse envers les travailleurs.
«J'ai parlé à Stellantis pour lui faire part de ma déception face à sa décision de privilégier les investissements aux États-Unis», a affirmé M. Ford dans un communiqué.
Cette nouvelle s'inscrit dans le cadre d'un plan de 13 milliards $ US annoncé mardi par Stellantis pour augmenter sa production américaine de 50 % au cours des quatre prochaines années.
Le premier ministre Mark Carney a affirmé que cette décision était une conséquence directe des droits de douane américains et que son gouvernement collaborerait avec Stellantis pour créer de nouvelles opportunités à Brampton et dans les environs.
«Nous nous attendons à ce que Stellantis respecte les engagements qu'elle a pris envers les travailleurs de Brampton», a-t-il souligné par voie de communiqué.
Stellantis assure qu'elle continue d'investir au Canada, notamment en ajoutant un troisième quart de travail à l'usine d'assemblage de Windsor, et dit être en pourparlers avec le gouvernement concernant l'avenir de l'usine de Brampton.
«Le Canada est très important pour nous. Nous avons des projets pour Brampton et nous les partagerons lors de discussions ultérieures avec le gouvernement canadien», a soutenu la porte-parole Jodi Tinson dans un communiqué.
La présidente nationale d'Unifor, Lana Payne, a exhorté le gouvernement fédéral à utiliser tous les moyens à sa disposition pour protéger les travailleurs du secteur automobile.
«Les emplois canadiens du secteur automobile sont sacrifiés sur l'autel de Trump», a déclaré Mme Payne dans un communiqué.
«Sauver l'usine d'assemblage de Brampton doit désormais être la priorité absolue de ce pays, ce qui envoie un message fort à toute entreprise qui pense pouvoir prendre les mêmes mesures odieuses.»
En février, Stellantis a annoncé une pause dans ses activités à Brampton en raison du rééquipement de son usine pour la production de véhicules Jeep Compass électriques et à essence.
L'usine comptait environ 3000 employés avant sa fermeture, début 2024, pour préparer l'installation de la nouvelle chaîne de production.
En annonçant mardi son important investissement aux États-Unis, Stellantis a déclaré que la réouverture de son usine d'assemblage de Belvidere, dans l'Illinois, pour développer la production de Jeep aux États-Unis, créerait environ 3300 emplois.