Israël a annoncé lundi avoir expulsé 171 militants supplémentaires de la flottille pour Gaza, dont la Suédoise Greta Thunberg, après l'arraisonnement en mer de ce convoi maritime qui entendait percer le blocus israélien de Gaza.
«171 provocateurs supplémentaires de la flottille […], dont Greta Thunberg, ont été expulsés aujourd'hui d'Israël vers la Grèce et la Slovaquie», écrit le ministère des Affaires étrangères sur X, en diffusant des photos de Mme Thunberg et de deux autres femmes à l'aéroport de Ramon, dans le sud d'Israël, vêtues du survêtement gris en usage dans les prisons israéliennes.
Parmi les expulsés figurent des ressortissants de Grèce, d'Italie, de France, d'Irlande, de Suède, de Pologne, d'Allemagne, de Bulgarie, de Lituanie, d'Autriche, du Luxembourg, de Finlande, du Danemark, de Slovaquie, de Suisse, de Norvège, du Royaume-Uni, de Serbie et des États-Unis, ajoute le ministère.
Sur X, le ministère belge des Affaires étrangères Maxime Prévot a indiqué que les quatre ressortissants «belges […] qui avaient été arrêtés par Israël» étaient «libres et en route vers l’Europe, vers la Grèce précisément».
La flottille Global Sumud est partie de Barcelone, en Espagne, au début du mois de septembre avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, et de livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien.
La cinquantaine de bateaux qui la constituaient ont été arraisonnés par la Marine israélienne au large de l’Égypte et de la bande de Gaza entre le 1er et le 3 octobre, de façon illégale selon les organisateurs et l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty international.
Israël, qui accuse la flottille Global Sumud d’être une émanation du Hamas, le mouvement islamiste palestinien avec lequel il est en guerre depuis deux ans dans la bande de Gaza, affirme au contraire que les bateaux ont violé une zone interdite et qu’aucune aide humanitaire n’a été trouvée à bord des navires, détournés de force vers le port israélien d’Ashdod.
Selon la police israélienne, plus de 470 personnes à bord des bateaux de la flottille ont été arrêtées. Les premières expulsions ont commencé dès le 2 octobre.
Après l’expulsion de Mme Thunberg et de ses compagnons, 138 participants à la flottille restent en détention en Israël, a indiqué à l’AFP le ministère des Affaires étrangères.
