Après avoir été détenue par l'armée israélienne, la militante et épidémiologue montréalaise Nimâ Machouf devrait être dimanche de retour au bercail, a indiqué son mari Amir Khadir.
À l'instar de cinq autres Canadiens, la Dre Machouf était à bord du Conscience, un navire faisant partie de la flottille qui avait tenté de livrer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza. Le bateau a été intercepté et saisi plus tôt cette semaine par l'armée israélienne.
«Nous sommes très fiers d'elle, a déclaré M. Khadir, un ancien député de l'Assemblée nationale. Nous sommes soulagés que rien de trop extrême ne lui soit arrivé.»
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Des agences de l'ONU et de nombreux organismes non gouvernementaux ont déclaré un état de famine dans la bande de Gaza depuis le mois d'août.
La Dre Machouf arrivera d'Istanbul, en Turquie, où les autorités israéliennes l'avaient expulsée. Son avion devrait atterrir à l'aéroport international Montréal-Trudeau vers 17h30, a annoncé M. Khadir.
Il a exprimé un mélange de joie et de tristesse. «La misère du peuple palestinien ne cessera pas parce que Nimâ est de retour», a-t-il lancé.
Sa femme lui a dit que les geôliers militaires israéliens avaient fait usage de violence envers les mêmes de la flottille.
«Ils ont été maltraités, on a fait usage de violence. Certains ont été tirés par les cheveux», a décrit M. Khadir.
Il a ajouté qu'il avait entendu dire que certains ont dû demeurer à genoux pendant plusieurs heures et qu'on leur a refusé leurs médicaments.
Selon le ministère des Affaires étrangères israélien, 145 personnes avaient été amenées sur la terre ferme et détenues avant d'être expulsées. La semaine précédente, près de 450 personnes, dont des parlementaires européens et la militante écologiste Greta Thunberg, avaient aussi été détenues après que plus de 40 navires eurent tenté d'atteindre la bande de Gaza.
Selon le ministère des Affaires étrangères israélien, 145 personnes avaient été amenées sur la terre ferme et détenues avant d'être expulsées. La semaine précédente, près de 450 personnes, dont des parlementaires européens et la militante écologiste Greta Thunberg, avaient aussi été détenues après que plus de 40 navires eurent tenté d'atteindre la bande de Gaza.
De son côté, la militante des droits des Autochtones, Mskwaasin Agnew, qui était à bord d'un des navires tentant de ravitailler la bande de Gaza, a atterri à l'aéroport international Pearson de Toronto samedi après-midi, accueillie par sa famille, ses amis et ses sympathisants.
«Israël m'a kidnappée dans les eaux internationales, a-t-elle déclaré à des journalistes, les larmes aux yeux. Ils m'ont détenue illégalement. Je n'ai rien fait de mal.»
Mme Agnew est rentrée à Toronto depuis Istanbul, en Turquie, où elle a été expulsée jeudi avec 100 autres membres de la flottille.
«Israël commet un génocide et un nettoyage ethnique du peuple palestinien, a-t-elle dit. C'est une famine artificielle.»
Elle a également appelé le gouvernement canadien à imposer des sanctions à Israël.
Dans une vidéo diffusée il y a trois jours sur les réseaux sociaux, la membre de la Première Nation de Salt River, avait prié ses amis et sa famille de contacter les autorités canadiennes pour l'aider à obtenir une libération immédiate.
Khurram Musti Khan, de Milton, en Ontario, devrait être de retour au pays dimanche matin.
Il a indiqué que les trois résidentes de Terre-Neuve-et-Labrador, Sadie Mees, Nikita Stapleton et Devoney Ellis, demeuraient détenues en Israël. Elles devraient être expulsées dimanche vers la Jordanie.
