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Fillette de 3 ans disparue: voici pourquoi il n'y a pas eu d'alerte AMBER

Une disparition qui soulève beaucoup de questions.

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Disparition de Claire Bell: recherches en cours pour retrouver la fillette de 3 ans Des recherches policières sont en cours pour retrouver une fillette de 3 ans qui manque à l'appel.

Une fillette de trois ans manque à l'appel depuis dimanche dernier. La Sûreté du Québec (SQ) a déclenché une alerte médiatique afin de retrouver l'enfant, mais pas d'alerte AMBER. Voici pourquoi.

Qu'est-ce que l'alerte Amber?

Le système d'alerte AMBER (alerte médiatique but: enfant recherché) a été créé à la suite de l’enlèvement d’une fillette de 9 ans, Amber Hagerman, survenu le 13 janvier 1996 dans la ville américaine d’Arlington, au Texas. Bien que les autorités aient eu en main la description du suspect et de son véhicule, la jeune fille a été retrouvée sans vie quatre jours après son enlèvement. L’AMBER Alert Bill a été adopté au Congrès américain le 30 avril 2003.

Le Québec est la quatrième province canadienne à implanter le programme, le 26 mai 2003.

L’Alerte AMBER du Québec se déclenche donc lorsque l’enlèvement d’un enfant est signalé et que l’on craint pour sa sécurité. Elle a pour objectif de diffuser rapidement de l’information cruciale sur l’événement.

Trois critères très stricts 

Au Québec, seulement deux corps de police sont autorisés à déclencher une alerte AMBER : la Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Pour qu’une alerte AMBER soit déclenchée, il faut être en présence, de façon simultanée et sans exception, des trois critères suivants :

  • Le service de police a des motifs raisonnables de croire qu’un enfant (une personne de moins de 18 ans) a été victime d’un enlèvement.
  • Les circonstances entourant l’enlèvement indiquent que l’enfant risque de subir des lésions corporelles graves ou qu’il est en danger de mort.
  • Le service de police possède suffisamment de renseignements descriptifs sur l’un ou plusieurs des éléments – L’enfant et/ou Le suspect et/ou Le moyen de transport utilisé – qui permettent de croire que la diffusion immédiate de l’alerte aidera à retrouver l’enfant.

Pour le Québec, la diffusion de l’Alerte AMBER est d’une durée minimale de cinq heures.

Dans le cas de la disparition de la petite, la SQ affirme que les critères nécessaires au déclenchement de l'Alerte AMBER n'ont pas été remplis.

«Il faut des critères bien précis, dont des motifs de penser qu'il y aurait eu un enlèvement qui menacerait l'intégrité physique de l'enfant et, pour le moment, on n'a pas ces critères pour déclencher ce type d'alerte», a fait savoir lundi matin Jean-Raphaël Drolet, porte-parole de la SQ, à Noovo Info.

Recherches intensives

Si l'Alerte AMBER n'a pas été déclenchée, la SQ insiste pour mentionner qu'une alerte médiatique est en cours et que des recherches intensives ont été lancées.

«On n'a pas de portrait clair de la situation pour le moment, mais des enquêteurs du Service des enquêtes et des crimes contre la personne rencontrent actuellement des témoins pour éclaircir les choses», a-t-il fait savoir.

Des policiers spécialisés en recherches terrestres, des policiers en VTT, l'hélicoptère de la SQ, des drones et des chiens policiers ont également été déployés à Coteau-du-Lac, dans la zone où la disparition de la petite a été signalée.

Noovo Info La SQ est notamment présente à Coteau-du-Lac, le lundi 16 juin 2025, alors qu'une petite fille de trois ans manque à l'appel. (Noovo Info)

Des policiers sont également présents à LaSalle, dans le secteur où réside l'enfant.

La SQ demande d'ailleurs aux gens qui habitent les différents secteurs de recherche d'ouvrir l'oeil et de fouiller leur terrain à la recherche d'indices pouvant mener à retrouver la petite disparue. Toute information doit être communiquée à la police.