Justice

Deux condamnés à mort exécutés dans le sud des États-Unis

Au total, six exécutions ont été réalisées par inhalation d’azote, toutes aux États-Unis.

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Geoffrey West à gauche et Blaine Milam à droite (Autorités américaines via AP)

Deux hommes condamnés à la peine capitale pour meurtre ont été exécutés jeudi dans le sud des États-Unis, au moyen pour l’un d’entre eux d’une inhalation d’azote, méthode comparée par des experts de l’ONU à une forme de «torture».

Geoffrey West, 50 ans, condamné à mort pour le meurtre en 1997 de Margaret Berry lors du braquage d’une station-service, a été exécuté en Alabama selon ce procédé, utilisé pour la première fois au monde par cet État du sud en 2024.

Au total, six exécutions ont été réalisées par inhalation d’azote, toutes aux États-Unis.

Blaine Milam, 35 ans, condamné pour le meurtre en 2008 d’Amora Carson, la fille de sa compagne, âgée de 13 mois à l’époque, a pour sa part été exécuté par injection létale au Texas (sud).

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Après avoir initialement affirmé l’avoir trouvée morte, Blaine Milam et la mère du bébé, tous deux âgés de 18 ans, avaient avoué lui avoir infligé un «exorcisme» pour chasser les «démons» qui avaient selon eux pris possession d’elle.

Le corps de l’enfant présentait notamment 24 traces de morsure humaine, 18 côtes cassées et une fracture du crâne.

Blaine Milam fait partie des condamnés à mort interviewés par le cinéaste allemand Werner Herzog pour sa série documentaire «On Death Row» («Dans le couloir de la mort») diffusée en 2012-2013.

Depuis le début de l’année, 33 exécutions de condamnés à mort ont eu lieu aux États-Unis.

La méthode la plus courante reste l’injection létale, mais d’autres procédés controversés existent, comme l’inhalation d’azote et le peloton d’exécution. Cette dernière méthode a été utilisée deux fois en Caroline du Sud cette année, une première depuis 2010 dans le pays.

La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 États américains. Trois autres, la Californie, l’Oregon et la Pennsylvanie, observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.

Partisan de la peine de mort, le président américain Donald Trump a souhaité, dès son retour à la Maison Blanche en janvier, utiliser la peine de mort «pour les crimes les plus odieux».

Jeudi, au moment où se déroulaient les deux exécutions en Alabama et au Texas, le président Trump a signé un mémorandum ordonnant aux procureurs fédéraux de demander la peine de mort, y compris dans la capitale Washington où elle a été abolie en 1981.

«Si vous tuez quelqu’un, ou si vous tuez un policier, un agent des forces de l’ordre - peine de mort», a dit Donald Trump en signant son texte.