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Le déclenchement de la grève a causé quelques maux de tête aux usagers de transport en commun.
La grève déclenchée par les travailleurs d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) cause des maux de tête aux usagers du transport en commun, dont plusieurs ont été incapables de se rendre au travail ou à l'école lundi matin.
À 9h39, une minute après la fin du service matinal, un employé de la STM a fait évacuer la station de métro Berri-UQAM, de loin la station où il y a le plus de déplacements.
«L’autre côté est bloqué, il faut sortir par Berri, il n’y a plus de train!», a lancé l’employé aux usagers, dont certains, surpris, n'ont pu s'empêcher de manifester leur mécontentement.
«Maintenant j’en ai pour une heure à marcher et je vais être en retard au travail», s’est plainte une femme, visiblement irritée, à l’employé de la STM.
Pour Michael Yao, marcher les trois heures qui le séparent du bureau de comptabilité où il travaille, près du métro Côte-Vertu, n'était pas une option.
«C’est une journée de travail perdue, c’est grave et je dois trouver une façon de retourner chez moi à Longueuil», a-t-il expliqué à La Presse Canadienne.
En quittant le métro Longueuil sur la ligne jaune, après 9h, le comptable croyait être en mesure de faire une correspondance à la station Berri-UQAM pour rejoindre la ligne orange.
Mais au lieu de ça, il s’est fait sommer de sortir de la station vers 9h40.
«Je savais qu’il y avait une grève, mais je croyais qu’il y avait un service minimum», a-t-il indiqué.
L’organisation des déplacements sera difficile dans les prochains jours pour certains étudiants, comme Diana, qui étudie à l’UQAM.
«Mes cours sont l’après-midi, mais je dois arriver le matin parce que c’est le seul moment où il y a un métro (…) et ça sera comme ça tous les jours, alors ça me dérange beaucoup.»
La STM a créé un site spécialement pour informer sa clientèle de l’état du réseau, des dernières mises à jour et des informations importantes concernant la grève: stm.info/greve.
Pour les trois premiers jours de la grève, les 9, 10 et 11 juin, les autobus et les trains du métro ne circuleront que lors des heures de pointe du matin et de l’après-midi, ainsi qu’en fin de soirée. À l’extérieur de ces périodes, il n’y aura aucun service.
Pour ces trois jours, les métros sont en service entre 6h30 et 9h38 le matin.
Cela signifie que le dernier métro arrivera à la dernière station de sa ligne à 9 h 38.
Les derniers départs sont donc plus tôt que 9h38. Par exemple, à la station Angrignon, le dernier départ vers Honoré-Beaugrand est prévu à 8h55.
Le dernier départ matinal de la station Côte-Vertu vers Montmorency est à 8h48.
Le 12 juin, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe, qui seront prolongées d’une heure, et à 50 % à l’extérieur de celles-ci.
Pendant le Grand Prix de Formule 1, qui aura lieu du 13 au 15 juin, le service sera maintenu à son niveau habituel.
Finalement, les 16 et 17 juin, le service sera offert à 100 % pendant les périodes de pointe et à 50 % à l’extérieur de celles-ci, mais les heures de pointe reviendront à leur horaire du début de la grève.
Sur les réseaux sociaux, la mairesse Valérie Plante a invité, lundi matin, les Montréalais à prévoir leur trajet et leur horaire «en conséquence» et à «prioriser le transport actif, si vous le pouvez».
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Le service de vélos en libre-service BIXI a d’ailleurs bonifié son offre pour les prochains jours, en raison de la grève.
«Jusqu’à 25 stations dépôt seront mises en place dans des lieux de grand achalandage», peut-on lire sur le site internet de l’entreprise.