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Le service des bus, métros et trains sera réduit pour les prochains jours. Suivez les développements en direct.
Au premier jour de la grève de neuf jours des employés d'entretien de la Société de transport de Montréal, le président du syndicat, Bruno Jeannotte, prévient que la grève pourrait prendre de l'ampleur, si la négociation ne se conclut pas bientôt.
«On est en discussions avec le syndicat des chauffeurs», a indiqué M. Jeannotte, au cours d'une rencontre avec la presse, lundi matin, devant des bureaux de la STM. Il rapporte avoir aussi des échanges avec le syndicat qui représente les employés de bureau.
Le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro n'est pas de la même centrale syndicale que celui des employés d'entretien. Il est une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, alors que le syndicat des employés d'entretien est de la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN.
N'empêche, le syndicat des chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro s'est doté lui aussi d'un mandat de grève, mais il n'a pas encore annoncé quand il l'exercerait. Encore lundi, le SCFP indiquait qu'aucune décision n'avait été prise à ce sujet.
Pour le moment, donc, le syndicat de l'entretien est le seul à exercer son mandat de grève, et ce, du 9 au 17 juin. Il doit maintenir les services essentiels, tel qu'ordonné par le Tribunal administratif du travail.
M. Jeannotte n'a pas exclu de tenir d'autres journées de grève d'ici les vacances d'été, s'il n'y a pas de progrès dans les négociations, à l'issue de la présente séquence de neuf jours de grève.
Les discussions doivent d'ailleurs reprendre avec la direction de la STM mercredi.
Le syndicat reproche à l'employeur de vouloir imposer des reculs, notamment en ce qui a trait aux clauses actuelles de la convention collective qui portent sur le recours à la sous-traitance. Les horaires, en lien avec le travail de nuit, sont aussi un point en litige.
De son côté, la direction de la STM n'a pas rapporté d'incident, mais a confirmé une certaine confusion de la part des clients. «Nous avons constaté beaucoup de gens dans les stations de métro, alors qu’ils attendaient l’ouverture des tourniquets. Il y a eu certains ajustements à faire, en raison du délai d’ouverture des tourniquets dans certaines stations. Pour les prochains blocs, l’ouverture a été programmée un peu plus tôt afin de réduire le temps d’attente.»
La société de transport a donc dû faire un rappel: «l'heure de fin des services essentiels indiqués correspond à l'heure d'arrivée en bout de ligne pour le bus et le métro. Donc, les stations ferment au fur et à mesure que la fin du service survient à la station même, souvent avant l'heure du service essentiel».
Quant aux négociations proprement dites, la STM précise que pas moins de 75 rencontres ont été tenues. «Les questions de nature financières n’ont pas encore été abordées à la table de négociations. Nous ne sommes donc pas à une seule rencontre pour arriver à une résolution. Il reste encore du chemin à faire.» Elle souligne que, lors de la dernière négociation, 170 rencontres avaient eu lieu.
Reste que les budgets sont serrés, comme c'est le cas dans d'autres sociétés de transport en commun. «La STM vit une période de grand changement qui implique de revoir l’organisation du travail; organisation qui crée présentement une lourdeur et un coût excessif qu’elle ne peut plus justifier. La STM doit se recentrer sur sa mission: livrer un service fiable, performant et sécuritaire à la clientèle.»
Aux côtés de M. Jeannotte, le premier vice-président de la CSN, François Enault, a pressé le gouvernement Legault de rehausser le financement des sociétés de transport collectif, comme la STM, plutôt que de «faire de l'asphalte entre Lévis et Québec» dans le réseau routier.
13 h 30 | Des portes fermées pour les usagers
9h39 | La station Berri-UQAM est évacuée
À 9h39, une minute après la fin du service matinal, un employé de la STM a fait évacuer la station de métro Berri-UQAM, de loin la station où il y a le plus de déplacements.
«L’autre côté est bloqué, il faut sortir par Berri, il n’y a plus de train!», a lancé l’employé aux usagers, dont certains, visiblement surpris, n'ont pu s'empêcher de manifester leur mécontentement.
«Maintenant j’en ai pour une heure à marcher et je vais être en retard au travail», s’est plainte une femme, visiblement irritée, à l’employé de la STM.
Michael Yao, lui, n’effectuera pas les trois heures de marche qui le séparent du bureau de comptabilité où il travaille, près du métro Côte-Vertu.
«C’est une journée de travail perdue, c’est grave et je dois trouver une façon de retourner chez moi à Longueuil», a-t-il expliqué à La Presse canadienne.
En quittant le métro Longueuil sur la ligne jaune, après 9h, le comptable croyait être en mesure de faire une correspondance à la station Berri-UQAM pour rejoindre la ligne orange.
Mais au lieu de ça, il s’est fait sommer de sortir de la station vers 9h40.
«Je savais qu’il y avait une grève, mais je croyais qu’il y avait un service minimum», a-t-il indiqué.
L’organisation des déplacements sera difficile dans les prochains jours pour certains étudiants, comme Diana, qui étudie à l’UQAM.
«Mes cours sont l’après-midi, mais je dois arriver le matin parce que c’est le seul moment où il y a un métro (…) et ça sera comme ça tous les jours, alors ça me dérange beaucoup.»
9 h 04 | «Nous comprenons que la grève entraîne des répercussions significatives sur votre quotidien. Soyons courtois avec nos employés qui sont présents sur le terrain pour assurer le service», indique la STM sur le réseau X.
8 h 26 | Grève de la STM: voici les outils pour bien préparer vos déplacements
Afin de vous simplifier la vie, voici les outils nécessaires pour bien préparer vos déplacements.
8 h 20 | Que fait le maire, demande Action Laval ?
«La grève qui prend actuellement forme à la STM devrait être un signal d’alarme pour le maire de Laval. Depuis quatre ans, ce dernier ne démontre aucun leadership dans la région métropolitaine. Il aurait également pu – et dû – initier un dialogue avec la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Dans un contexte de gouvernance métropolitaine partagée, il est incompréhensible que les deux principales villes touchées par la crise des transports ne coordonnent pas leur réponse», a écrit lundi matin David de Cotis, conseiller du district de Saint-Bruno..