Au moins 76 otages, dont des enfants, ont été libérés après que l'armée nigériane eût ciblé des rebelles par des frappes aériennes de précision dans le nord-ouest du pays, ont indiqué les autorités locales.
Les frappes aériennes ont visé des cibles autour de la colline de Pauwa, située dans la région de Kankara, dans l'État de Katsina, aux premières heures de samedi, a indiqué par communiqué Nasir Mu'azu, commissaire à la sécurité intérieure de l'État.
Cette attaque aérienne s'inscrivait dans le cadre d'une chasse à l'homme pour retrouver un ravisseur notoire.
Parmi les otages libérés figurent des personnes enlevées lors de l'attaque d'une mosquée à Unguwan Mantau, qui a causé la mort d'au moins 50 personnes, a précisé le commissaire.
«Il est regrettable de constater qu'un enfant a tragiquement perdu la vie au cours de cette épreuve», a souligné M. Mu'azu.
Une recrudescence des attaques contre les communautés du nord-ouest et du centre-nord du pays le plus peuplé d'Afrique a été constatée ces derniers mois. Les agriculteurs s'affrontent souvent pour un accès limité à la terre et à l'eau. Une attaque perpétrée le mois dernier dans le centre-nord du Nigéria avait fait 150 morts.
Le conflit est devenu plus meurtrier ces dernières années, les autorités et les analystes avertissant que de plus en plus de bergers utilisent des armes plus sophistiquées.
Selon le commissaire, cette attaque aérienne «s'inscrit dans une stratégie plus large visant à démanteler les repaires criminels, à affaiblir leurs réseaux et à mettre fin au cycle de meurtres, d'enlèvements et d'extorsion qui frappe des citoyens innocents».
Ce pays d'Afrique de l'Ouest est également confronté à une insurrection dans le nord-est du pays, qui a causé la mort d'environ 35 000 civils et le déplacement de plus de 2 millions d'autres, selon les Nations unies.
Des frappes aériennes distinctes dans le nord-ouest du Nigéria ont tué 35 militants lors d'une attaque ciblée samedi.
Malgré les efforts du gouvernement du président Bola Tinubu pour endiguer les attaques djihadistes, le militantisme persiste.
