Si vous avez toujours rêvé de posséder une couverture rétro de la Compagnie de la Baie d'Hudson, vous en aurez bientôt l'occasion.
L'entreprise mettra en vente 52 couvertures, dont deux datant de 1900, à la fin du mois. Certaines sont des couvertures à points presque centenaires, ornées du motif classique vert, rouge, jaune et indigo de la marque, tandis que d'autres, plus récentes, présentent des teintes écarlates, lavande, canneberge, rose, bleu empire et or.
Ces couvertures rejoindront 107 œuvres d'art, allant de représentations de l'époque du commerce des fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson à des portraits de ses anciens gouverneurs, pour former un ensemble de 159 trésors destinés à la première d'une série de ventes aux enchères en ligne organisées par la maison de ventes d'œuvres d'art Heffel pour le compte de l'ancien grand magasin.
La première vente en ligne se déroulera du 12 novembre au 4 décembre 2025, et d'autres suivront l'année prochaine. L'objectif de cette vente est de récolter des fonds pour rembourser les créanciers du détaillant en faillite et aider la compagnie à trouver de nouveaux acquéreurs pour ses 4400 œuvres d'art et artefacts.
Les couvertures à points mises en vente valent entre 300 $ et 500 $ chacune, selon Heffel.
Les plus anciennes sont une couverture en laine blanche à quatre points ornée d'une simple rayure noire et une couverture camel à 3,5 points. À l'époque du commerce des fourrures, les points servaient à indiquer la taille et la valeur des couvertures.
D'autres couvertures proposées aux enchères datent de décennies plus récentes: certaines sont des couvertures à rayures caribou plutôt que des couvertures à points. Heffel a annoncé qu'une autre vente de couvertures aura lieu ultérieurement.
D'autres oeuvres d'art proposées
Outre les couvertures, le premier lot d'objets mis en vente comprend une sculpture en bronze de William Hodd McElcheran représentant plusieurs hommes d'affaires coiffés de chapeaux et vêtus de longs manteaux, ainsi que de nombreuses peintures à l'huile, aquarelles et techniques mixtes.
Le tableau le plus cher devrait être «Smoking Mountain» de William Kurelek, un artiste canadien reconnu pour ses scènes agricoles, ses visions apocalyptiques de la fin du monde et ses récits bibliques porteurs d'enseignements moraux. Selon Heffel, cette œuvre est estimée entre 30 000 $ et 40 000 $.
La deuxième estimation la plus élevée concerne une toile représentant un bateau au bord du Loing, en France, signée Maurice Galbraith Cullen, le père de l'impressionnisme canadien. Elle est estimée entre 15 000 $ et 20 000 $.
Bien que Heffel ait estimé la valeur des lots mis aux enchères en ligne, ces derniers seront proposés «sans prix de réserve», ce qui permettra aux enchérisseurs de faire des offres de tout montant et de les adjuger au plus offrant. Les enchères débuteront pour de nombreux lots à quelques centaines de dollars.
C'est bien moins que les prix de départ attendus pour 27 œuvres appartenant à la Compagnie de la Baie d'Hudson que Heffel mettra en vente aux enchères le 19 novembre. Cette vente comprend des pièces de l'ancien premier ministre britannique Winston Churchill, dont le prix devrait atteindre 600 000 $, et du cofondateur torontois William von Moll Berczy, dont l'œuvre pourrait se vendre jusqu'à 90 000 $.
Le directeur de Heffel a souligné que les pièces mises en vente lors de la vente aux enchères en présentiel sont «la crème de la crème», mais les amateurs d'art et les historiens trouveront probablement aussi leur compte dans les ventes en ligne.
Parmi les pièces maîtresses de la première vente en ligne figurent des œuvres des peintres John Geoffrey Caruthers Little et René Jean Richard, ainsi que des paysages de l'île de Baffin, de la baie de Frobisher, aujourd'hui Iqaluit, et du détroit d'Hudson au Nunavut, ainsi que du cap Wolstenholme au Québec, peints par Norman Wilkinson.
D'autres tableaux de Lorne Holland Bouchard, Donald Anderson, W.J. Phillips, George Franklin Arbuckle et Will Davies représentent des postes de traite, des rencontres avec les peuples autochtones et les forts de la Compagnie de la Baie d'Hudson.
Ces œuvres figuraient dans les calendriers annuels produits par la compagnie de 1913 à 1970 et distribués gratuitement dans ses grands magasins et postes de traite.
La section artistique de la première vente aux enchères en ligne comprend également des portraits du roi Charles II, dont la charte royale a établi la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1670, ainsi que des portraits de plusieurs anciens gouverneurs de la compagnie, à commencer par le premier, le prince Rupert. Son nom a été donné à une vaste étendue de terres concédées à la compagnie. Ces terres ont fini par englober une grande partie de ce que nous appelons aujourd'hui le Canada.
On trouve aussi des portraits des premiers gouverneurs, James Stuart, duc d'York, et John Churchill, comte de Marlborough, ainsi que des portraits plus contemporains, notamment ceux de Jerry Zucker et William Johnston Keswick.
Le tableau représentant le duc d'York, œuvre de l'artiste flamand Jacob Huysmans, est estimé entre 10 000 $ et 15 000 $, tandis que les portraits du prince Rupert et de Charles II sont estimés entre 8000 $ et 12 000 $ chacun.

