La section Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a annoncé mardi soir que ses membres avaient voté à 99,7% en faveur d'un mandat de grève.
«L’entreprise préfère traîner des pieds plutôt que de négocier sur les questions qui importent à nos membres», a dénoncé par communiqué Wesley Lesosky, président de la composante d’Air Canada du SCFP. Le syndicat précise néanmoins que bien que ses membres, qui sont au nombre de 10 000, ont franchi cette étape, cela ne signifie pas pour autant qu'ils iront en grève. Ils sont toutefois en mesure de déposer un préavis de grève à compter du 16 août à 00h01.
Air Canada a averti de son côté que le vote ne signifie pas qu’une perturbation se produira, précisant qu’une éventuelle grève ne peut avoir lieu qu’après une période de réflexion de 21 jours suivant la période de conciliation de 60 jours.
Les agents de bord militent pour une discussion avec l'employeur au sujet des heures de travail non rémunérées et de la règlementation entourant leur travail ainsi que pour une bonification de salaires «frôlant le seuil de la pauvreté».
«Depuis 2000, au Canada, l’inflation a monté de 169 %, et le salaire annuel moyen de 210 %. Toutefois, le salaire des agent(e)s de bord débutant(e)s n’a augmenté que de 10 % — soit de 3 $ l’heure — au cours des 25 dernières années», peut-on lire dans le communiqué.
Au nombre des tâches non rémunérées effectuées par les agents de bord, on retrouve les contrôles de sécurité essentiels, la gestion des urgences médicales et de sécurité ainsi que l’aide à l’embarquement et au débarquement des passagères et passagers.
Le vote, qui a commencé le 28 juillet, intervient après que la section Air Canada du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a conclu le processus de conciliation sans parvenir à une entente.
Malgré des efforts soutenus, notamment dans le cadre du processus de conciliation avec un médiateur nommé par le gouvernement fédéral, des questions clés, comme la rémunération, le travail non rémunéré et les pensions demeurent en suspens, selon le syndicat.
Dans une déclaration publiée le 25 juillet, la compagnie aérienne indiquait qu’elle «est pleinement disposée à travailler à la conclusion d’une convention juste et équitable avec le SCFP, qui reconnaisse la contribution de ses agents de bord et assure la compétitivité et la croissance à long terme de l’entreprise».
Avec de l'information de La Presse canadienne.

