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Le copilote a tiré par erreur avec sa main gauche au lieu de sa main droite.
Un vol à destination de Vancouver qui n'a jamais quitté la piste de l'aéroport londonien de Gatwick l'été dernier a été cloué au sol parce que son copilote a tiré par erreur avec sa main gauche au lieu de sa main droite.
Le Boeing 777, exploité par British Airways, devait partir à 11h20 le 28 juin 2024, mais le copilote s'est rapidement rendu compte de son erreur et l'a signalée, selon un rapport de l'Air Accidents Investigation Branch (AAIB) du Royaume-Uni publié cette semaine.
Le commandant de bord et le copilote ont suivi la «procédure de décollage interrompu (RTO)» de l'avion, arrêtant l'appareil «à une certaine distance avant l'extrémité de la surface de la piste», indique le rapport.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les équipes de pompiers de l'aéroport sont intervenues et ont éteint un incendie provoqué par des freins chauds sur le train d'atterrissage principal droit de l'avion, et personne n'a été blessé lors de l’événement.
La piste a été fermée pendant 50 minutes et 23 vols ont été annulés à la suite de la RTO, selon les médias britanniques de l'époque.
Le rapport de l'AAIB indique que le copilote venait de rentrer de deux semaines de vacances lorsque l'incident s'est produit.
Au moment de la tentative de décollage, alors qu'il devrait normalement déplacer sa main gauche tout en se préparant à tirer sur la colonne de droite avec sa main droite, le copilote «a involontairement tiré sa main gauche vers l'arrière à la place», indique le rapport.
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La «séquence d'action» qui en a résulté ressemblait à une manœuvre de RTO ou d'atterrissage, plutôt qu'à un décollage normal», poursuit le rapport, qui note que le copilote a «instinctivement» poussé à nouveau les manettes de poussée vers l'avant, avant de décider de s'engager dans le RTO à la place.
Le rapport qualifie l'incident de «dérapage» - une action de routine qui n'est pas exécutée comme prévu - en notant qu'il n'y avait «aucune raison évidente» pour que le copilote soit enclin à tirer sur les mauvaises manettes.
«Par exemple, il n'avait pas récemment changé de siège ou de type d'avion, ni pratiqué d'atterrissage ou de RTO dans un simulateur, et il n'a pas pu en identifier la raison le jour même», peut-on lire dans le rapport.
Le copilote «a déclaré être bien reposé et se sentir bien», selon le rapport. Il totalisait 6156 heures de vol au moment de l'incident, mais son dernier vol remontait au 14 juin, soit deux semaines avant l'événement.
Le rapport de l'AAIB note que British Airways avait publié des directives à l'intention de ses pilotes, mettant l'accent sur les «sélections de contrôle méthodiques», la préparation mentale et la concentration.
«La prévention des dérapages est un défi permanent pour les opérateurs et les équipages», conclut le rapport. «Même les pilotes expérimentés peuvent tirer profit d'une répétition mentale de la course au décollage et d'autres procédures de routine, en particulier au retour d'une période de repos».