Après une année record en 2025, l'industrie de la construction au Québec devrait connaître encore une activité soutenue en 2026.
Dans son rapport Perspectives, dévoilé lundi, la Commission de la construction du Québec (CCQ) précise que 216 millions d'heures de travail ont été enregistrées en 2025, et ce, malgré le contexte d'incertitude économique qui prévaut. Il s'agit d'une hausse de 2 % par rapport à l'année précédente, lorsque 210,9 millions d'heures avaient été enregistrées.
Trois sous-secteurs de l'industrie de la construction ont connu un accroissement de leur activité, soit l'industriel, le résidentiel et l'institutionnel-commercial.
Dans le cas du résidentiel, la hausse a été de 4 % par rapport à l'année précédente. Au final, 59 000 nouvelles unités sont attendues durant l'année. Les bas taux d'intérêt ont été un facteur contributif, en plus de la demande très élevée en matière de logement. La remontée avait été amorcée en 2024 et s'est poursuivie en 2025. Et la CCQ s'attend à ce qu'elle continue en 2026, mais de façon moins prononcée, soit de 3 %.
Le plus important sous-secteur de l'industrie, soit l'institutionnel-commercial, devrait subir un recul en 2026, mais de 2 %, vu la baisse des investissements dans ce secteur. Il avait toutefois connu une hausse de 2 % en 2025.
Le sous-secteur industriel est celui qui a connu la plus importante hausse en 2025, soit de 17 %. La Commission souligne qu'il s'agit du plus haut niveau d’activité enregistré dans ce sous-secteur depuis 2012. Il devrait toutefois ralentir en 2026. La CCQ prévoit une baisse de 14 % en 2026. Elle rappelle que l’incertitude économique provoquée par l'imposition de droits de douane par les États-Unis à l'encontre du Canada a poussé plusieurs entreprises à retarder ou annuler des projets d’envergure.
Seul le sous-secteur génie civil et voirie a connu un recul en 2025, mais ceci après avoir connu un sommet en 2024. Et là encore, la construction d'éoliennes et de centrales électriques a tout de même bien été en 2025. La Commission note que le recul a particulièrement touché les routes et infrastructures, et ce, dans toutes les régions.
Pour l'année qui vient, la CCQ prévoit une activité soutenue dans l'industrie en général, mais légèrement moins active que 2025, soit 213,3 millions d'heures de travail.
Par régions
Les régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Mauricie-Bois-Francs et de la Côte-Nord connaîtront toutes une baisse d'activité en 2026, soit de 7 %, de 8 % et de 4 % respectivement.
L'Estrie et le Grand Montréal devraient aussi connaître une baisse, mais très légère, soit de 1 % en 2026.
Les autres régions devraient enregistrer soit une légère augmentation, soit une situation stable, précise la Commission de la construction du Québec.

