Le représentant Clay Higgins, républicain de Louisiane et fervent partisan de Donald Trump, a été le seul à voter contre le projet de loi visant à imposer la divulgation des dossiers Epstein à la Chambre des représentants.
Il a déclaré craindre que cette loi n'entraîne la divulgation d'informations concernant des personnes innocentes mentionnées dans l'enquête fédérale.
«Elle abandonne 250 ans de procédure pénale aux États-Unis. Tel qu’il est rédigé, ce texte révèle et porte préjudice à des milliers de personnes innocentes: témoins, personnes ayant fourni des alibis, membres de la famille, etc.», a-t-il écrit sur X après avoir voté contre le projet de loi.
Le projet de loi impose la publication, sous 30 jours, de tous les dossiers et communications relatifs à Epstein, ainsi que de toute information concernant l'enquête sur sa mort en prison fédérale. Il autorise le ministère de la Justice à expurger les informations concernant les victimes d'Epstein ou les enquêtes fédérales en cours, mais pas celles pour des raisons de «compromis, d'atteinte à la réputation ou de sensibilité politique».
Même si d'autres républicains avaient exprimé des préoccupations similaires sur cette mesure, la Chambre des représentants et le Sénat ont finalement adopté cette loi mardi.
Le représentant Clay Higgins avait fait savoir qu’il appuierait la loi après que le Sénat y aura apporté des modifications. «Si le Sénat modifie le projet de loi afin de protéger correctement la vie privée des victimes et des autres Américains qui sont cités mais ne sont pas impliqués pénalement, alors je voterai en faveur de ce projet de loi lorsqu'il reviendra à la Chambre», a-t-il affirmé.
De son côté, le président de la Chambre, Mike Johnson, a insisté pour que le Sénat l'amende afin de protéger les informations des «victimes et des lanceurs d'alerte». Mais le chef de la majorité sénatoriale, John Thune, a rapidement rejeté cette idée.
Clay Higgins avait confié à CNN la semaine dernière qu'il allait voter contre la divulgation des dossiers Epstein. Il avait soutenu que Trump n'avait pas de «bonnes relations» avec Epstein et avait nié que le président essayait de faire échouer le projet de loi.
«Ce n'est pas la Maison-Blanche et le président, ce sont les personnes qui défendent les procédures pénales établies de longue date que ce projet de loi ne respecte pas», avait-il dit à Manu Raju de CNN. «Si vous soutenez 200 ans de jurisprudence pénale sur la manière dont ce type d'enquête doit être mené, alors vous soutenez ce que nous faisons au sein de la commission de surveillance, et non ce qui est préconisé dans cette pétition.»
Avec des informations de CNN et de The Associated Press
