Des milliers d'usagers du Réseau de transport de la Capitale (RTC) ont utilisé le service de vélo-partage pour se déplacer au Festival d’été de Québec (FEQ) cette année, alors que la grève des employés d'entretien affectait le service d'autobus.
«Le FEQ s’est tenu cette année dans un contexte exceptionnel, et nous savons que l’interruption des services d’autobus a causé des défis importants pour plusieurs clients», a souligné Maude Mercier Larouche, présidente du RTC. «Dans ces circonstances, àVélo a représenté une solution de mobilité précieuse pour des milliers de citoyens, qui l’ont adopté en nombre record.»
Selon le RTC, plus de 160 415 déplacements ont été effectués via le service de vélo-partage pendant tout le festival, représentant une hausse de 56% par rapport à 2024.
Toujours selon le bilan, les festivaliers se sont particulièrement déplacés à vélo lors de la journée du 8 juillet, battant ainsi le record à plus de 19 000 déplacements.
«Circonstances exceptionnelles ou pas, l'appétit des citoyens pour àVélo est indéniable», a rappelé le maire de Québec, Bruno Marchand, ajoutant que plus en plus de citoyens adoptent ce mode de transport, notamment durant l'été et promet de bonifier ce type de service.
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D'ailleurs, le Service de transport adapté de la Capital - qui n'a pas été affecté par la grève- tire également un bilan positif avec 405 personnes transportées, dont 283 clients et 122 accompagnateurs (hausse de 43% par rapport à 2024).
Notons que la Ville de Québec avait mis en place des mesures pour atténuer les répercussions de la grève pendant le FEQ et pour faciliter le déplacement à vélo, avec l’agrandissement du stationnement des vélos et le prolongement de la piste cyclable.
De son côté, le maire Bruno Marchand avait déploré l'action du Syndicat des salariés d’entretien du RTC, affirmant qu'ils avaient pris le FEQ et ses citoyens «en otage».
«Ça écœure», avait lancé M. Marchand d’emblée sur les ondes de Noovo Info plus tôt ce mois-ci. «Avec ce qui se passe aux États-Unis, on invite les gens à rester ici, et on voit des personnes prendre des citoyens en otage. Moi, ça me déçoit.»
Rappelons que la grève de 10 jours des employés d'entretien avait immobilisé les autobus. Les membres du Syndicat des salariés d’entretien du RTC, affilié à la CSN, ont débrayé du 4 au 13 juillet, soit pendant presque toute la durée du FEQ, estimant que les négociations avec la partie patronale ne progressaient plus depuis plusieurs semaines.
Les navettes d'autobus étaient toutefois disponibles lors de la première journée du FEQ, le 3 juillet juste avant le déclenchement de la grève. Pour cette journée-là, il y a eu près de 12 000 déplacements en autobus au FEQ, selon le RTC.
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Malgré la fin de la grève et la reprise graduelle des services depuis lundi, il n'y a toujours pas d'entente entre les employés et l'employeur.
La société de transport a déjà confirmé qu’une politique de remboursement sera mise en place une fois qu’une entente de principe sera conclue avec les employés d'entretien. «Le calcul du remboursement sera fait par prorata, sur la base du nombre de jours de grève», a indiqué le RTC.
Avec des informations de La Presse canadienne

