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Appelés par Trump, 200 gardes nationaux sont arrivés près de Chicago

Donald Trump cible depuis des semaines Chicago, qu'il qualifie de «trou à rats» ou encore de «capitale mondiale du meurtre».

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Des militaires en uniforme, portant l'écusson de la Garde nationale du Texas, sont vus au Centre de réserve de l'armée américaine, le mardi 7 octobre 2025, à Elwood (Illinois), dans la banlieue de Chicago. (The Associated Press)

Deux cents gardes nationaux sont arrivés près de Chicago, a fait savoir mardi un responsable américain de la Défense, en vue d'un déploiement demandé par Donald Trump que contestent les dirigeants démocrates locaux.

Le président américain a décrit la grande ville du nord du pays comme une «zone de guerre» et veut y appliquer la même solution qu'à d'autres villes démocrates: des soldats dans les rues, chose très rare aux États-Unis.

Ces deux cents réservistes de l'armée, venus du Texas, ont pour mission de protéger «les actions, les agents et les biens de l'État fédéral» pour une «durée initiale de 60 jours», a détaillé ce responsable du Pentagone sous le couvert de l'anonymat.

Ils sont pour l'instant présents sur une base de l'armée à Elwood, une localité à une heure du centre de Chicago, a constaté un photographe de l'AFP.

Le président républicain a autorisé ce week-end le déploiement de 700 gardes nationaux à Chicago, provoquant un bras de fer avec les responsables locaux, issus du Parti démocrate.

Ceux-ci ont contesté la légalité de l'ordre devant les tribunaux, accusant le milliardaire de «punir ses ennemis politiques».

«Les Américains, où qu'ils habitent, ne devraient pas vivre sous la menace d'une occupation par les forces militaires des États-Unis, et encore moins parce que leur ville ou leur État est tombé en disgrâce auprès du président», affirment dans leur recours les autorités de Chicago et de l'État de l'Illinois.

Elles accusent le gouvernement Trump d'avoir tiré «prétexte» de manifestations devant un centre de la police de l'immigration (ICE) en banlieue de Chicago pour justifier l'envoi de troupes.

La juge fédérale en charge du dossier ne s'est pas prononcée lundi mais a fixé une audience à jeudi.

Ce week-end, une juge a provisoirement bloqué un déploiement similaire à Portland (nord-ouest), autre ville démocrate, soulignant qu'il n'y avait pas «d'insurrection à Portland ni de menace pour la sécurité nationale».

Donald Trump cible depuis des semaines Chicago, qu'il qualifie de «trou à rats» ou encore de «capitale mondiale du meurtre» et annonce son intention d'y déployer des militaires de la Garde nationale comme il l'a fait dans les villes démocrates de Los Angeles, Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l'avis des autorités locales.