Le premier ministre François Legault n’a pris aucun blâme mardi lors de son témoignage à la Commission Gallant sur le fiasco SAAQclic et cette tactique pourrait ne pas jouer en sa faveur, selon l'ex-politicien Alain Rayes.
Ce texte a été rédigé par l'équipe du pupitre numérique.
Pour Alain Rayes, François Legault avait une belle opportunité de dénoncer les fautes de ses ministres.
«Je pense qu'il aurait peut-être pu aller à un niveau supérieur puis vraiment dénoncer une erreur catastrophique que son gouvernement, ses ministres auraient dû gérer mieux ça», a-t-il déclaré en entrevue au bulletin Noovo Info 12.
M. Rayes s’est d’ailleurs dit surpris de voir que M. Legault maintenait la ligne dure durant son témoignage, insistant sur le fait qu’il ignorait la situation qui a mené au fiasco SAAQclic avant le dépôt de la vérificatrice générale en février dernier.
«À mes yeux, c'est difficile à imaginer qu'il n’ait eu aucune information et ça va être intéressant d'entendre Martin Koskinen et Yves Oullet, les deux personnes qui étaient le plus près de lui pendant ce scandale», ajoute Alain Rayes.
Le directeur du cabinet du premier ministre Martin Koskinen et l’ex-secrétaire général Yves Ouellet témoigneront également mardi à la Commission Gallant.
M. Rayes souligne que tout le monde qui veut s’adresser à François Legault doit passer par son directeur de cabinet et M. Legault a d’ailleurs confirmé mardi matin que tous ceux qui s’adressent à M. Koskinen savent qu’il parle au premier ministre.
«Il y a quelqu'un quelque part qui aurait dû informer le premier ministre d’un scandale de cette ampleur. Pourquoi Martin Koskinen ne lui aurait pas dit et s'il lui a dit là, François Legault aurait menti», rapporte M. Rayes.
«Est-ce que Martin Koskinen va prendre les balles, les coups et va lui-même se faire hara-kiri dans toute cette situation pour protéger son premier ministre?» demande M. Rayes.
À voir dans la vidéo.
