Chroniques

Le CPG, un «compte de pauvreté garantie»

Notre collaboratrice avait son mot à dire sur la question.

Mis à jour

Publié

(Noovo Info)

Si CPG veut dire «Certificat de placement garanti», il pourrait être rebaptisé «compte de pauvreté garantie», selon notre collaboratrice Gabrielle Gauthier-Veillette, qui avait son mot à dire sur la question.

Un CPG est un produit de placement à faible risque qui consiste à prêter de l'argent à une institution financière pour une période déterminée. Mais les taux d’intérêts relativement faibles offerts sur ce type de placement risquent davantage d’appauvrir son titulaire que de lui permettre de s’enrichir, avertit Mme Gauthier Veillette,  conseillère en sécurité financière et présidente du cabinet d'assurances de personnes Adultes «Responsables» inc.

Ce texte a été rédigé par l'équipe du pupitre numérique de Noovo Info à partir des propos de Gabrielle Gauthier-Veillette.

Si vous décidiez par exemple de placer 50 000$ dans un CPG durant 25 ans avec un taux d’intérêt garanti de 3%, vous auriez un montant total de 104 000$ en bout de ligne. 

«Mais si l’inflation est de 2,5%, c’est comme de dire que tu n’as fait aucun profit au final», note notre collaboratrice. 

Qu’en serait-il si vous aviez plutôt investi ce montant de 50 000$ à la bourse dans des investissements qui offrent à peu près 8% de profit annuel moyen, vous auriez plutôt un montant de 350 000$ après 25 ans. 

«En tentant d’être prudent et sécuritaire, c’est le contraire qui se produit à cause de l’inflation. Le prix à payer pour cette sécurité-là, c’est ta liberté financière», explique Mme Gauthier-Veillette. 

Envie d’investir en bourse? Faites ceci avant

Vous ne connaissez pas grand chose à la bourse mais vous avez envie de vous lancer? Voici quelles questions vous poser avant d’acheter pour éviter les mauvaises surprises.

Faire un budget 

Avant même de commencer à investir en bourse, il est primordial de faire un budget afin de savoir où va votre argent chaque mois. 

Il faut ensuite créer un fonds d’urgence, qui représente entre trois et six mois de vos dépenses essentielles. 

«Une fois que votre fonds d'urgence est créé, ça va être facile d'investir le reste à la Bourse. Parce que si jamais vous avez besoin de retirer pour une urgence, vous n’aurez pas besoin de retirer l'argent que vous avez investi, qui va fluctuer selon les marchés boursiers», soutient Mme Gauthier-Veillette,  conseillère en sécurité financière et présidente du cabinet d'assurances de personnes Adultes «Responsables» inc. 

Selon votre budget, vous pourrez également déterminer quel montant sera disponible pour investir à la bourse mensuellement. Une somme qui pourrait représenter  entre 15 et 20% de vos revenus, selon notre collaboratrice.

Connaître sa tolérance au risque 

Vous devez ensuite vous questionner sur votre tolérance au risque. Êtes-vous à l’aise avec les fluctuations s'apparentant à des montagnes russes ou préférez-vous un fleuve tranquille? 

«Croyez-moi, vous ne voudrez pas regarder vos investissements et faire une crise cardiaque. Ça n'en vaut pas la peine», prévient Gabrielle Gauthier-Veillette. 

Déterminer le type de compte 

Une fois que vous avez déterminé votre tolérance au risque, vous devez ensuite savoir dans quel type de compte vous désirez investir à la bourse. 

«Est-ce qu'on fait ça dans un REEE, un REER, un CELI, un CELIAPP? C'est important de faire ce qui est le plus avantageux selon notre propre situation financière personnelle et les objectifs qu'on veut atteindre», ajoute-t-elle. 

Où placer notre argent?

L’étape la plus importante? Décider dans quel type de produitplacer votre argent. Et les choix sont nombreux, prévient notre collaboratrice. 

«Est-ce qu'on veut un certificat de placement garanti (CPG)? Est-ce qu'on veut des actions à 100% ? Est-ce qu'on veut des obligations, qui sont un peu comme des prêts qu'on fait au gouvernement ?», énumère-t-elle. 

Vous devez aussi déterminer si vous préférez investir au Canada ou à l’international et dans quel secteur. 

Pratiquer sa patience 

La dernière étape est ensuite de rester investi le plus longtemps possible et de ne plus toucher cet argent.

Il ne faut donc pas changer de fonds d’investissement «comme on change de bobettes», prévient Gabrielle Gauthier-Veillette. 

Surtout, n'hésitez pas à aller chercher l'aide de professionnels. «Des questions, c'est toujours gratuit. Des erreurs, ça peut coûter cher», note Mme Gauthier-Veillette.

Gabrielle Gauthier-Veillette

Gabrielle Gauthier-Veillette

Collaborateur