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Elles concernent des élèves qui auraient été victimes de ce type de comportement de la part d’un autre élève, d’un enseignant ou de toute autre personne en situation d’autorité, mais également pour d’autres types de plaintes qui ne sont pas liées à la violence sexuelle. La mise en place d'un ombudsman régional facilite donc le processus de plainte et la recherche de solutions à même les écoles.
«Ces plaintes, bien sûr, ont été traitées en priorité, comme toutes plaintes de violences à caractère sexuel, vont être mises sur le dessus de la pile des plaintes», a soutenu Caroline Audette, protectrice régionale de l’élève responsable de la région de l’Estrie et d’une partie de Chaudière-Appalaches.
C'est donc un pas vers l'avant pour les victimes d'actes à caractère sexuel, puisqu'auparavant, le processus pour déposer une plainte pouvait être très long et ainsi décourager les plaignants. «À partir d'un signalement, on a le pouvoir d’enquêter, et on pourrait aller vérifier comment la situation est traitée et émettre des recommandations pour que ça change s'il y a quelque chose qui doit être changé.»
Mme Audette a d’ailleurs expliqué qu’une fois les mesures de sécurité mises en place et la situation corrigée, son rôle est d’évaluer les différentes mesures de prévention pour les violences à caractère sexuel dans l’école, les suivis, et les plans de lutte contre ces actes, par exemple, afin qu’une telle situation ne se reproduise pas.
«À la suite des choses, on va vérifier et valider pour s'assurer que l'école a tout ce qu'il faut pour offrir un milieu sain et sécuritaire pour les élèves.»
Différents partenaires peuvent être appelés pour accompagner l'élève ou les parents dans leurs démarches auprès du protecteur régional de l’élève, comme le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) - Agression Estrie.
«On a vu par le passé, avant le Protecteur national de l'élève, des situations par exemple où des élèves ne savaient pas vers qui se tourner parce qu'il n'y avait pas grand-chose qui était fait au niveau de la direction», rapporte Kelly Laramée, porte-parole de l’organisme.
Cette dernière salue d’ailleurs la mise en place d’un ombudsman régional. «Je pense que c'est encourageant. Ça démontre quand même une certaine volonté d'accueillir les jeunes victimes d'agression sexuelle, puis de démontrer que oui, on veut mettre fin aux violences sexuelles dans les écoles», a dit Mme Laramée.
Des campagnes de sensibilisation ont été mises en place dans les écoles depuis l’implantation de ce poste dans la région pour faire connaître l'existence du protecteur de l'élève, ainsi que le rôle qu'il joue auprès des jeunes.
Voyez le reportage de Dominique Côté dans la vidéo.