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«Les producteurs et productrices acéricoles produisent 20% de l'ensemble du sirop d'érable en forêt publique et on aimerait passer à 30%. Malheureusement, il y a de résistance auprès du gouvernement du Québec qui ne semble pas partager la même priorité que nous pour protéger les érables en forêts publiques», a souligné Joël Vaudeville, porte-parole des Producteurs et productrices acéricoles du Québec.
Pour assurer la croissance de l'industrie du sirop d'érable, les producteurs veulent augmenter la superficie des terres publiques sur lesquelles ils peuvent faire des entailles.
«Ça va tellement bien dans le sirop qu'on a besoin de nouvelle superficie et on n'a pas le choix de se tourner vers les forêts publiques», a ajouté M. Vaudeville.
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Les producteurs se tournent vers les terres publiques plutôt que celles privées, car il y a plus de «proximité» avec les infrastructures, le réseau routier et les lignes d'électricité.
«Mais il ne reste que très peu de place en privée à moins d'avoir hérité d'un [terrain]», a ajouté Jonathan Blais, président des Producteurs et productrices acéricoles de l'Estrie.
De plus, ces forêts publiques sont plus «abordables» pour la relève, les prochaines générations de producteurs acéricoles.
«Les terres publiques seraient comme notre seul accès pour pouvoir agrandir et pour avoir la nôtre plus tard», a expliqué le jeune producteur acéricole, Étienne Dostie.
Mais après des années de démarches et de consultations, le gouvernement du Québec tarde à publier son plan directeur.
Le producteur acéricole Simon Blais déplore que le fait que leurs demandes peinent à se faire entendre.
«Au début, on avait eu un petit peu de l'écoute puis depuis que ça a changé de ministre, il n'y a plus de son, plus d'images, plus personne nous appelle. On a essayé de laisser des messages. Il y a personne. Puis, là ça ne débloque pas», a-t-il dit. «On va se battre corps et âme, quasiment prêt à faire de la prison pour la forêt.»
«L'attente a assez duré. On veut un plan de match», a lancé le président des Producteurs et productrices acéricoles de l'Estrie.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette ci-contre.