Le 30 octobre 2025 marquait le 30e anniversaire du deuxième référendum pour la souveraineté du Québec. Les résultats, rappelons-le, avaient été très serrés le 30 octobre 1995: l’option du «non» l’avait emporté dans une proportion de 50,58 %.
Aujourd'hui, l’heure est (encore) au bilan, comme le Parti québécois (PQ) du chef Paul Saint-Pierre Plamondon tente de pousser vers l'indépendance. Un grand nombre de sondages ont été commandés pour prendre le pouls des Québécois sur la question.
Or, bien que le PQ était en avance dans les intentions de vote au moment d'écrire ces lignes – avec 74 sièges si la tendance se maintient selon QC125 –, l’idée d’un Québec indépendant n’a pas la cote.
Selon un sondage de la firme Léger publié le 20 octobre dernier, si un référendum avait lieu aujourd’hui, l’option du «oui» n’obtiendrait que le tiers des voies, 35% pour être plus précis.
C’est chez les jeunes que l’idée d’un Québec indépendant est la plus populaire. En août dernier, un coup de sonde de la même firme révélait que 48% des 18 à 34 ans voteraient «oui».
Une lueur d’espoir
Selon, Camille Goyette-Gingras, présidente de Oui Québec, l’idée charme les générations Z et milléniales parce qu’elle offre un remède contre le cynisme. Elle-même est dans la génération milléniale, à 32 ans.
«Nos militants ont entre 18 et 25 ans», a-t-elle commenté Mme Goyette-Gingras dans un entretien avec Noovo Info. «Ils ont grandi dans un contexte où on leur présentait un avenir plutôt sombre, parce que la crise climatique a causé des dommages irréversibles, parce qu’ils peuvent voir des guerres en direct sur leur téléphone via TikTok. Ils ont besoin d’un projet d’espoir et la souveraineté, pour eux, c’est exactement ça.»
Une option écologique
La souveraineté du Québec aurait, de l’avis Camille Goyette-Gingras, des conséquences positives sur l’environnement.
«En ce moment, les conséquences des changements climatiques sont beaucoup assumées par les municipalités. Il faut donner plus de pouvoir aux municipalités et la meilleure façon de le faire, c’est en enlevant un palier de gouvernement. Ça va augmenter les capacités budgétaires [des villes] pour répondre aux changements climatiques.»
Voyez son argumentaire dans la vidéo.