La mairesse de Valérie Plante s'est entretenue pour une dernière fois avec les journalistes avant de passer le flambeau à sa successeure, Soray Martinez Ferrada, mercredi.
Lors de la rencontre de transition avec Mme Martinez Ferrada, qui s'est déroulée avant qu'elle ne prenne la parole, la mairesse sortante a affirmé avoir discuté, notamment, du chantier de la ligne bleue du métro de Montréal, un des projets «qui lui tenaient le plus à cœur». «On y a mis énormément d'énergie. Finalement, le tunnelier est au port de Montréal. Il s'en vient, il est livré», a lancé Mme Plante.
Les deux femmes politiques ont aussi fait le point sur des projets immobiliers en cours, dont ceux de Namur-Hippodrome et de Bridge-Bonaventure.
Mme Plante, qui a dirigé la métropole entre 2017 et 2025, a aussi souligné avoir présenté un budget équilibré à l'administration qui prendra la relève.
«J'ai la conviction de laisser la maison en ordre. Être la première femme élue à la tête de Montréal a été un honneur immense. C'était un plafond de verre important à briser.»
«Aujourd'hui, je passe le flambeau Mme Soraya Martinez Ferrada, qui va devenir la première femme issue de la diversité à occuper cette fonction», a poursuivi Mme Plante.
Malgré la défaite de Luc Rabouin aux élections municipales, la mairesse sortante dit avoir confiance que Projet Montréal, son parti, saura perdurer et être fière des convictions véhiculées par la formation politique.
«C'est un parti qui est courageux, qui va continuer à défendre et à faire avancer les valeurs progressistes qu'on a mis de l'avant pendant les huit dernières années», a insisté Mme Plante. Selon elle, les principaux chevaux de bataille pendant ses mandats ont été la lutte aux changements climatiques, la sécurité des déplacements et la qualité de vie dans les quartiers.
Un climat moins toxique, espère Plante
Valérie Plante a aussi souhaité aux élus de l'administration Martinez Ferrada de pouvoir compter sur des échanges «respectueux et constructifs». La mairesse a été régulièrement la cible de critiques -parfois véhémentes- lors de ses deux mandats.
Elle quitte son poste à l'heure où le climat politique municipal est particulièrement difficile, surtout pour les femmes, pour qui il peut y avoir des «doubles standards» et de la «pression» au niveau des réseaux sociaux, soulevait-elle en entrevue avec Noovo Info le mois dernier.
La violence présente sur les réseaux sociaux, «c'est lourd», affirmait-elle, particulièrement envers les femmes et elle va jusqu’à ces questions: «Pourquoi est-ce qu'on accepte la misogynie? Pourquoi est-ce que ce n'est pas criminalisé de la même façon que le racisme, l'antisémitisme?»
«Merci»
Valérie Plante a dédié les derniers passages de son discours d'adieu à la population qu'elle a dirigée au cours des huit dernières années.
«Ça a été le plus grand honneur de ma vie et j'espère l'avoir bien rendu à la population. Merci beaucoup», a-t-elle conclu.
