Encore une fois cet été, Montréal a fait piètre figure en ce qui concerne la qualité de l’air en raison des feux de forêt faisant rage dans l’ouest du pays, se classant au cinquième rang des pires villes au monde. Faut-il s’inquiéter des conséquences sur la santé de ce type d’événement?
Des experts se sont prononcés au micro de Noovo Info.
Le cardiologue de l’Hôpital Sacré-Cœur-de-Montréal Raja Hatem explique que la pollution aérienne composée de microparticules peut avoir des effets inflammatoires dans le corps humain. «Cet effet inflammatoire, souvent, va aller affecter le cœur et les poumons. Au niveau cardiaque, ça peut souvent donner des infarctus», révèle-t-il.
Le médecin ajoute qu’il est possible de constater une augmentation du nombre d’infarctus dès le lendemain de journées avec un indice élevé de pollution aérienne.
C’est pourquoi Environnement Canada émet des bulletins spéciaux recommandant de limiter le temps passé à l’extérieur ainsi que les activités sportives extérieures lors de ces journées.
Le Dr Hatem rappelle que les personnes les plus à risque dans ces situations sont celles qui vivent avec un risque cardiovasculaire élevé, comme les personnes âgées de plus de 65 ans ou celles qui ont des antécédents cardiaques. «Pour monsieur ou madame tout le monde qui sont en bonne santé, c’est sûr que ça peut avoir un impact, mais il est moins grand», précise-t-il.
Si la qualité de l’air doit bientôt s’améliorer, certaines régions du Québec ne sont cependant pas au bout de leurs peines. Le météorologue Patrick de Bellefeuille rappelle que le dernier bulletin spécial d’Environnement Canada laissera bientôt sa place à un autre, qui annonce quant à lui un épisode de chaleur. «On va perdre la fumée et on va gagner un taux d’humidité qui va être, à partir de mercredi, vraiment incroyable.»
Voyez le reportage intégral dans la vidéo.

