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«J’étais au travail»: des parents pris de court par la mise à l’arrêt des autobus scolaires de Lion électrique

«Je pense que si on l'avait su hier soir, déjà ce matin, on aurait pu quand même voir nos courriels.»

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«J’étais au travail quand on a appris la nouvelle»: des parents pris de court par l’arrêt des autobus scolaires Lion «J’étais au travail quand on a appris la nouvelle»: des parents pris de court par l’arrêt des autobus scolaires Lion

Plusieurs parents ont été pris de court jeudi matin à la suite la mise en arrêt de 1200 véhicules de la marque Lion annoncé par le ministère des Transports pour procéder à des vérifications après qu’un autobus électrique de la marque a pris feu à Montréal en raison d'une défaillance technique.

En Mauricie, plusieurs dizaines d'autobus n'ont pas été capables d'assurer le service de nombreux parents ont dû s'adapter parfois à la dernière minute.

«Je travaille à 6h30 le matin, j'étais déjà au travail quand on a appris la nouvelle», a raconté Genèvieve Mayer, mère de quatre enfants, en entrevue avec Noovo Info.

Elle explique que ses enfants et les enfants de ses voisins, dont leurs parents étaient déjà au travail, ont dû rester chez elle avec sa mère. «Je pense que si on l'avait su hier soir déjà ce matin on aurait pu quand même voir nos courriels ou voir quelque chose. Moi, rendue au travail je regarde plus, mais avant d'aller au travail, on regarde un peu plus nos réseaux.»

«Je sais qu'il y en a qui l'ont su hier, qui regardent les nouvelles le soir, mais moi le soir, avec quatre enfants, je n'ai pas tout le temps d'écouter les nouvelles.»
- Geneviève Mayer

Même si le problème devrait être réglé d'ici lundi, le retour à la maison vendredi soir s'annonce pour être un autre casse-tête.

Plusieurs perturbations en Estrie

En Estrie, le Centre de services scolaire (CSS) des Appalaches a suspendu les cours vendredi puisque le tiers des parcours sont desservis par les autobus Lion électrique.

À Sherbrooke, les cours ont été maintenus, même si le CSS de la Région-de-Sherbrooke possède une trentaine de ces autobus.

«On a des élèves marcheurs, des élèves en transport en commun, des élèves qui voyagent soir et matin avec leurs parents», a expliqué Donald Landry, directeur des communications du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke. «Donc avec plus de 60 % de nos élèves qui ne prennent pas l'autobus, d’annuler la journée ce n'est pas nécessairement l'avenue à privilégier.»

Il ajoute que les écoles étaient clémentes concernant les retards vendredi matin et que plusieurs absences avaient été acceptées en raison de la particularité de la journée.

Le CSS de la Région-de-Sherbrooke assure un retour à la normale dès lundi.

Des impacts au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, il n'y a pas eu nécessairement de bris de service en raison du retrait des autobus électriques, toutefois, quelques retards ont été remarqués dans les parcours pour les trajets du CSS du Pays-des-Bleuets.

Notons qu'il y a beaucoup d'écoles dans la région qui étaient en journées pédagogiques vendredi, donc les impacts ont été limités.

Pour ce qui est du problème mécanique avec les autobus, les transporteurs et les centres de services scolaires attendaient toujours les consignes du ministère des Transports concernant les actions à prendre la semaine prochaine.

«Actuellement, ce qu'on a comme directive au niveau préventif c'est au niveau du système de chauffage, une inspection qui est sur le filage, mais c'est des choses qui sont quand même régulières et qu'on peut retrouver sur d'autres types de véhicules autres qu’électriques également», indique Stéphane Lefebvre, président du Groupe Autocar Jeannois.

«On est en attente de savoir, on n'a pas eu de réponse au niveau du gouvernement sur quand qu'on peut reprendre, est-ce que c'est sur le fait qu'on a fait notre inspection ou est ce qu'il y a d'autres éléments à considérer? On n'a pas de retour là-dessus. On a aucun plan de contingence, on est en attente d'information», ajoute-t-il.