Avec l’arrivée de l’automne, les personnes en situation d'itinérance commencent déjà à s’organiser pour faire face aux températures froides.
Les campements se solidifient et des couvertures chaudes sont demandées.
«Avec le froid, je sais que je passerais pas au travers», a indiqué d’un ton désespéré Nathalie, qui réside présentement au campement situé sur le long de la rue Notre-Dame.
D’autres personnes en situation d’itinérance sont du même avis que Nathalie. L’une d’entre elles a d’ailleurs indiqué au micro de Noovo Info qu’elle a cru qu’elle allait «mourir dans le froid» l’hiver passé.
«C'est toujours plein les centres d'hébergement, il y a quand même du monde qui m'ont apporté des couvertures ici, mais ouin, j'espère que je vais pas mourir dehors», a-t-elle lancé, inquiète.
Devon, qui connaît la réalité de la rue depuis maintenant 22 ans, prévoit construire sa propre halte-chaleur, où les personnes dans le besoin pourront s’étendre et dormir au chaud.
«Ça sera pas une chaise où on s'assoit dans un gymnase, qu'on n'a même pas le droit de dormir cette nuit-là, ça va être un endroit où ils vont pouvoir s'étendre, dormir en sécurité, l'un à côté de l'autre», a-t-il expliqué.
Pour Julie Grenier, porte-parole du Mouvement pour mettre fin à l’itinérance à Montréal, le gouvernement devrait davantage miser sur des solutions durables plutôt que des solutions temporaires en matière d’itinérance.
Selon elle, il faut plus de ressources de logement transitoire qui vont accompagner les personnes en situation d’itinérance et leur permettre d’être prêts à réintégrer un logement permanent.
«La notion d'ouvrir des places de refuge, des places d'urgence, au final devient une destination alors que ce n’est pas ça qu'on veut pour les personnes», dit-elle.
Avec le déclenchement des élections municipales, l'itinérance et la crise du logement sont des thèmes qui seront à prioriser au courant de la campagne, estime Mme Grenier.
Voyez le reportage de Sacha-Wilky Merazil dans la vidéo.
