Depuis deux mois, des restaurants de Montréal sont criblés de balles, incendiés, menacés. Si les tentatives d'extorsions sont en hausse, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) mène une importante enquête qui a permis d'arrêter huit individus jusqu'à maintenant.
Le groupe A5, par exemple, est un joueur de premier plan dans l’industrie de la restauration. Il a été la cible de plusieurs tentatives d’extorsions au cours des dernières semaines.
Tout a débuté le 2 mai dernier, lorsque des individus ont déchargé une arme à feu sur la devanture du bar Fitzroy, situé sur l’avenue Mont-Royal. Le 30 mai, les criminels tentent de mettre le feu à deux établissements appartenant au même groupe : le Flyjin, situé dans le Vieux-Port de Montréal, et le Madame Bovary ,à Boucherville. Les 5 et 29 mai, c’est même la résidence d’un des actionnaires principaux de l'entreprise qui est visée.
Le groupe A5 a refusé notre demande d’entrevue.
Règle générale, le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis, a noté une augmentation de ce genre d’incident. Il déplore que les criminels recourent à des mineurs pour poser ces gestes.
Le commandant du SPVM David Paradis appuie ces propos. «On tombe dans le cœur du problème, avec ce nouveau phénomène, le recrutement qui se fait sur les réseaux sociaux. On a énormément de mineurs qui sont impliqués dans ce genre de crime», reconnaît-il.
«Notre objectif, dans ce genre de dossier, ce n’est pas de s’arrêter seulement aux exécutants sur la rue, mais bien être capable de monter dans la pyramide, d’aller vers les commanditaires de l’incident et d’arrêter toute autre personne qui aurait pu être impliquée de façon directe», poursuit M. Paradis.
Puisque d’autres restaurateurs de Montréal sont aussi ciblés par ces tentatives d’extorsion, le SPVM poursuit son enquête.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.
