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Craintes des commerçants face aux nouvelles règles d'affichage: le ministre Roberge se veut rassurant

«Je comprends que c'est un ajustement je suis sensible à ça.»

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Craintes des commerçants face aux nouvelles règles d'affichage: le ministre Roberge se veut rassurant Craintes des commerçants face aux nouvelles règles d'affichage: le ministre Roberge se veut rassurant

Au lendemain de l’entrée en vigueur de nouvelles règles d’affichage en français au Québec, les réactions sont nombreuses chez les commerçants. Certains craignent de devoir faire des changements qui vont coûter cher. 

Toutefois, le ministre de la Langue française et de la Francisation, Jean-François Roberge, se veut rassurant.

«Je comprends que c'est un ajustement, je suis sensible à ça», a-t-il dit en entrevue avec Noovo Info.

Le gouvernement caquiste ne compte pas reculer sur cette nouvelle réglementation, mais promet quand même une certaine période de transition et souligne qu'il sera indulgent.

Notons que pour respecter le nouveau règlement, l'espace consacré au texte en français sur une affiche visible à l'extérieur d'un commerce doit être au moins deux fois plus grand que celui consacré au texte rédigé dans une autre langue.

Le ministère de la Langue française souhaite ainsi promouvoir la «nette prédominance du français».

Mais ces changements pourraient coûter cher aux commerçants.

Le Conseil canadien du commerce de détail rapporte que pour une seule entreprise à qui ils ont parlé, ça va coûter de 15 à 20 millions de dollars pour appliquer ces nouvelles réglementations en matière d'affichage.

Le ministre n’est toutefois pas de cet avis. Il croit que pour l'ensemble des entreprises, les coûts pourraient s'élever au maximum à une cinquantaine de millions de dollars.

Dans la rue, les citoyens se montrent mitigés face aux nouveaux règlements.

«Je trouve que c'est une bonne idée, surtout que tout le monde est fier du français ici», mentionne une passante au micro de Noovo Info.

Toutefois, une autre citoyenne indique que les nouvelles règles sont «trop sévères».

«Il y a beaucoup d'immigrants qui parlent d’autres langues autres que le français. On ne peut pas juste imposer une langue», dit-elle.

Il y a des commerces qui ont déjà eu à faire à l'Office québécois de la langue française, qui ont dû faire des changements qui leur ont coûté de l'argent. Pourtant, ils ne sont pas nécessairement contre ces obligations.

«Ça ne me fâche pas, on est au Québec et c’est moi qui ai choisi de venir ici», rapporte le propriétaire de Boxe Hard Knox, Herby Whyne.

Après la période de transition accordé par le gouvernement, les contrevenants s’exposeront à des amendes de 3000 à 30 000 $ par jour.

À voir dans la vidéo.