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WNBA: Geoff Molson et France Margaret Bélanger se joignent aux propriétaires du Tempo

Cette annonce est le fruit de discussions entre Molson et Larry Tanenbaum.

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f24ddf0a002244b2f2234b7bbc23dd3ee1c89553f25b3efed504fc682e2ff7b9.jpg ARCHIVES - Un ballon de basketball est présenté dans le cadre de l'annonce de la nomination de la directrice générale du Tempo, Monica Wright Rogers, dans la WNBA, le 20 février 2025 à Toronto, en Ontario. (Cole Burston | La Presse canadienne)

La joueuse étoile de basketball féminin Caitlin Clark pourrait bien fouler les planches du Centre Bell en juillet prochain.

Le propriétaire du Canadien de Montréal, Geoff Molson, et la présidente, sports et divertissement du Groupe CH, France Margaret Bélanger, ont annoncé mardi qu'ils se joignaient au groupe de propriétaires du Tempo de Toronto.

Dans le cadre de ces investissements personnels, l’équipe d’expansion torontoise, qui amorcera ses activités dans la WBNA en 2026, disputera deux matchs au Centre Bell au mois de juillet. Les dates exactes seront connues lorsque le calendrier de la prochaine saison sera publié.

Cette annonce est le fruit de discussions entre Molson et Larry Tanenbaum, actionnaire et président du conseil d'administration de Maple Leaf Sports & Entertainment. Tanenbaum a été le maître d’œuvre du processus d’expansion qui a permis d’implanter une première équipe de la WNBA au Canada par l’entremise de son entreprise Kilmer Sports Venture.

«Même si on n’est pas amis sur la glace, on est amis hors de la glace», a lancé Molson en faisant référence à la rivalité entre le Canadien et les Maple Leafs de Toronto, lundi, lors d’un entretien exclusif avec La Presse Canadienne.

Cette association a débuté avec un intérêt commun pour le basketball féminin et la volonté de mettre sur pied une équipe au Canada. Si Tanenbaum a pris les choses en main pour lancer le processus d’expansion, l’appel à Molson n’a pas tardé lorsque son projet a été retenu par le circuit.

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Molson a ensuite entraîné Bélanger avec lui.

«Geoff a eu la gentillesse de m’offrir cette opportunité unique d’investir dans une équipe de sport professionnel et c’est avec grand plaisir que j’ai décidé d’investir dans ce très beau sport qu’est le basketball féminin», a expliqué celle qui supervise les activités commerciales et de divertissement du Groupe CH.

Cette décision s’insère dans la stratégie globale du Groupe CH, qui a présenté des matchs du baseball majeur, de la NBA, de la LPHF et de la G-League, entre autres, ainsi que des galas de boxe, d’arts martiaux mixtes et de lutte au fil des années.

«Le sport professionnel, c’est notre domaine, a fait valoir Bélanger. On a vraiment des équipements et des infrastructures tout à fait appropriés pour recevoir le sport professionnel au Québec.»

Progression fulgurante

La WNBA, qui comptait huit équipes pour sa saison inaugurale en 1997, connaît récemment un développement fulgurant. La ligue était constituée de 12 équipes en 2010, avant que les Valkyries de Golden State se joignent au circuit pour la campagne 2025.

Le Tempo et le Fire de Portland deviendront les 14e et 15e équipes de la WNBA lors de la prochaine campagne, en 2026. Les villes de Cleveland, Detroit et Philadelphie ont obtenu des clubs d’expansion pour les saisons 2028, 2029 et 2030, respectivement.

S’il reconnaît qu’un point de saturation sera atteint avec l’ajout de six équipes en autant d’années, Molson n’a pas fermé la porte à l’obtention d’une nouvelle équipe complètement montréalaise, un jour.

«La première étape pour nous, c’était d’amener une équipe au Canada avec Larry, a-t-il dit. Éventuellement, il y a toujours des raisons pour faire un petit pas en avant pour le basket féminin. On va suivre et apprendre (le fonctionnement de la WNBA), et un jour, peut-être, ce serait le "fun" d’avoir une équipe à Montréal. 

«Mais on n’est pas rendus là encore», a-t-il prévenu.

L’essor du sport féminin

Le Tempo ne sera pas la seule équipe professionnelle de sport féminin à voir de l’action à Montréal l’année prochaine.

Les Roses de Montréal ont vu le jour cette année dans la Super Ligue du Nord (SLN), tandis que la Victoire de Montréal amorcera cet automne sa troisième saison depuis la création de la LPHF. 

La Victoire a d’ailleurs établi un nouveau record pour la plus grande foule de l’histoire du hockey féminin. C’était le 20 avril 2024, au Centre Bell, et Molson en garde un excellent souvenir.

«On a assisté à plusieurs matchs et l’engouement et la participation des partisans de hockey étaient vraiment extraordinaires, s’est réjoui Molson. C’était le "fun" de voir 21 000 personnes au Centre Bell pour voir un match de hockey féminin.»

Selon Bélanger, cette offre grandissante de sport féminin contribuera à augmenter la qualité du produit et, par extension, à en mousser la popularité.

«On a la chance de voir (le basketball et le hockey féminins) aux Jeux olympiques et un peu partout sur les plateformes, a avancé Bélanger. C’est très accessible au public, et les jeunes femmes qui jouent au basket ou au hockey sont en mesure de voir d’autres femmes qui pratiquent ces sports là à haut niveau. Elles sont capables de voir que c’est une possibilité de pratiquer ces sports-là de manière professionnelle.

«Je crois que tous sont d’accord pour dire que la qualité des sports, que ce soit le hockey ou le basketball féminins, s’est vraiment améliorée au fil des années, et les partisans le réalisent.»

D’ailleurs, l’une des plus grandes athlètes de tous les temps, soit Serena Williams, fait également partie du groupe de propriétaires du Tempo. 

Williams a remporté 39 tournois du Grand Chelem, dont 23 en simple. Il s'agit d'un record pour le tennis féminin.

«Ça apporte beaucoup de visibilité et de crédibilité, a avancé Molson. Et elle est aussi bilingue, donc dans notre marché, elle va être capable de contribuer en français, et ça aussi, ça va contribuer à la marque du Tempo.»

Tommy Thurber

Tommy Thurber

Journaliste