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«Au terme de cette campagne d’idées, les Montréalaises et Montréalais ont fait leur choix.»
La mairesse sortante de Montréal, Valérie Plante, a tenu à remercier Soraya Martinez Ferrada, la cheffe d'Ensemble Montréal, pour son élection dimanche soir.
«Au terme de cette campagne d’idées, les Montréalaises et Montréalais ont fait leur choix», a-t-elle écrit sur X, précisant que son équipe et elle offriront toute leur collaboration à la nouvelle administration afin d’assurer une transition «efficace» et «au bénéfice» de la population.
Dans son message sur les réseaux sociaux, Mme Plante a également remercié et apporté son soutien à celui qui lui a succédé à la tête de Projet Montréal, Luc Rabouin.
«J’ai bien sûr une pensée toute spéciale pour Luc Rabouin et ma famille politique qui ont mené une campagne dont ils et elles peuvent être fier-es», a-t-elle écrit. «Luc, tu as porté les valeurs de Projet Montréal avec honneur. Merci pour tout.»
Lors de son discours de victoire, Soraya Martinez Ferrada a également remercié la mairesse sortante. «Valérie, je veux te remercier pour ton engagement. Je veux te remercier parce que tu as été celle qui a brisé un plafond de verre important pour cette ville, pour nous, les femmes. Merci à toi Valérie, d'avoir fait ça», a-t-elle dit.
Lundi matin après le dépouillement de 3718 bureaux de vote sur 3918, l’ancienne ministre sous le gouvernement Trudeau a récolté 43, 21 % des votes contre 35, 05 % pour Luc Rabouin, qui a annoncé qu'il quittait la direction de son parti politique. Les candidats Gilbert Thibodeau et Craig Sauvé obtenaient respectivement 10,22 % et 8,54 % des votes.
Le parti Ensemble Montréal pourrait également détenir une majorité de sièges au conseil de ville, qui est composé de 65 membres. En fin de soirée, 36 candidats de ce parti étaient en avance dans le dépouillement du vote.
Rappelons que la mairesse sortante laisse derrière elle plusieurs chantiers de construction ou de travaux. «Ça sera ce que c’est», avait-elle dit en entrevue avec la cheffe d'antenne du bulletin Noovo Info 17, Marie-Christine Bergeron, assise à l'hôtel de ville moins de deux mois avant les élections municipales de 2025. Elle dit avoir «contribué à préparer la ville au futur».
«Je sais que les Montréalais, ils n’aiment pas les chantiers», a constaté Mme Plante. «Mais honnêtement, quand je jase avec eux et que je leur dis que c'est pour des parcs-éponges, pour éviter que [les] voisins soient inondés, pour éviter que la facture soit refilée à [leurs] enfants… Honnêtement, les gens, ils comprennent.»
Pendant ses deux mandats, Mme Plante se sera attiré de nombreuses critiques, comme d’autres politiciens… et politiciennes. La mairesse quitte son poste à l'heure où le climat politique municipal est particulièrement difficile, surtout pour les femmes, pour qui il peut y avoir des «doubles standards» et de la «pression» au niveau des réseaux sociaux, selon elle.
La violence présente sur les réseaux sociaux, «c'est lourd», selon elle, particulièrement envers les femmes et elle va jusqu’à ces questions: «Pourquoi est-ce qu'on accepte la misogynie? Pourquoi est-ce que ce n'est pas criminalisé de la même façon que le racisme, l'antisémitisme?»
Mme Plante dit avoir survécu à ce climat notamment parce qu’elle était bien entourée par sa famille et son équipe, mais en pensant à des figures politiques de proue comme la libérale Marwah Rizqy qui ne se représentera comme candidate aux élections provinciales de 2026 ou à la solidaire Christine Labrie qui s'est retirée de Facebook en raison de la haine virtuelle qu’elle observait sur cette plateforme, un constat est frappant.
«Où c'est plus difficile, je trouve, d'être une femme en politique, c’est au niveau de l'opinion publique», a dit la mairesse sortante. «Il peut y avoir des doubles standards qui s'installent et de la pression.»
Mme Plante a également partagé à Noovo Info ses regrets – notamment en matière de transport collectif – et ce qu’elle souhaite à son successeur – du courage, surtout. À voir dans la vidéo.
Et la suite pour la mairesse sortante? Une pause, d’abord. «C’est sûr que je vais voyager», a-t-elle répondu. Mme Plante promet de ne pas s’ingérer dans le portrait politique après les élections municipales de l’automne.
«Pour l’instant, c’est clair que je ne retourne pas en politique», a-t-elle assuré.
Avec des informations de Guillaume Théroux, d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info et de La Presse canadienne