Le format élargi de l'Omnium de tennis Banque Nationale, avec son tableau principal de 12 jours, a beaucoup fait parler pendant le tournoi à Montréal. Une fois que le rideau sera tombé sur l'événement, Valérie Tétreault souhaite voir les instances du tennis se réunir et discuter de cet important dossier.
La directrice de l'OBN est revenue sur le sujet lors de son bilan de mi-tournoi, samedi midi.
Tétreault n'a pas parlé, spécifiquement, de la controverse qui a surgi en début de semaine lorsque la Lavalloise Leylah Annie Fernandez a joué son premier match à Montréal mardi après-midi, soit environ 48 heures après avoir gagné le tournoi à Washington, alors qu'elle aurait souhaité jouer en soirée.
Fernandez s'était inclinée en deux manches de 6-4, 6-1 contre l'Australienne Maya Joint.
À cause d'engagements antérieurs, des joueuses ont cependant été appelées à jouer deux fois en autant de jours, cette semaine à Montréal.
Or, le principe entourant le tableau principal de 12 jours est d'accorder une journée de congé au lendemain d'un match, comme il se fait dans les tournois du Grand Chelem.
Un bon exemple est celui de la Tchèque Marie Bouzkova. Avant de s'incliner devant Victoria Mboko le jeudi 31 juillet, Bouzkova avait affronté la Japonaise Moyuka Uchijima, le 28 juillet, puis la Russe Diana Shnaider, le 29, lors des deux premières rondes du tournoi montréalais.
Or, la semaine précédente à l'Omnium de Prague, Bouzkova avait joué quatre matchs en autant de jours incluant la finale, le samedi 26 juillet, qu'elle a gagnée contre sa compatriote Linda Noskova.
«C'est la première année qu'on vit avec ce nouveau calendrier et j'ai eu différentes conversations, déjà, avec quelques personnes de la WTA», a mentionné Tétreault.
«C'est clair que ça va faire partie des choses qui seront discutées, aussi, avec les joueuses qui font partie du «Conseil des joueuses», les gens qui font partie, aussi, des différents tournois pour qu'on regarde si on a vraiment la meilleure formule ou s'il y a des ajustements qui sont possibles», a ajouté la directrice de l'OBN.
En allant plus en profondeur sur la question, Tétreault a parlé d'une suggestion, faite en 2024, pour qu'une joueuse impliquée dans la finale du tournoi de Washington, mais qui ne serait pas une tête de série à l'Omnium Banque Nationale, puisse bénéficier de ce qui est appelé, dans le jargon du tennis, un «laissez-passer de performance».
Un tel privilège, a précisé Tétreault, assurerait à la joueuse en question d'être automatiquement qualifiée pour le deuxième tour.
Or, ce sont les joueuses qui ont voté contre cette suggestion, a souligné Tétreault, parce que le tournoi de Washington est de catégorie WTA-500 et l'OBN, de catégorie WTA-1000.
«Je pense que là, après avoir vu ce qui s'est passé cette année, après l'impact que ça a eu, ça vaut la peine, du moins, de rouvrir cette conversation, de regarder les possibilités», estime Tétreault.
«Je ne vous cache pas que de notre côté, on pourrait penser à pousser pour voir si Washington pourrait présenter sa finale le samedi pour justement permettre une journée de plus soit de déplacement ou de récupération avant le tournoi de Montréal», a-t-elle également mentionné.
L'année prochaine, alors que les hommes seront de passage à Montréal, l'Omnium Banque Nationale commencera le samedi 1er août et prendra fin le jeudi 13 août, dans un format identique à celui mis en place en 2025.
L'horaire sera sensiblement le même en 2027, soit du 31 juillet au 12 août, avec le retour du circuit féminin de la WTA à Montréal.
Par ailleurs, il faudra attendre pour voir le calendrier en 2028, qui sera chamboulé par la tenue des Jeux olympiques de Los Angeles, du 14 au 31 juillet, incluant un tournoi de tennis olympique qui s'échelonnera du 19 au 28 juillet.
Rien n'a encore été décidé, mais il se pourrait que les tournois de Montréal, de Toronto et de Cincinnati adoptent un format mitoyen entre l'ancien tableau principal de sept jours et celui actuellement en place de 12 jours.

