Début du contenu principal.
«Tout va bien ici» est le dernier message envoyé par l'équipage...
Les garde-côtes américains ont dévoilé une première image du submersible Titan à la suite de son implosion en juin 2023, dans le cadre d'une commission d'enquête qui s'est amorcée lundi sur la tragédie.
Sur la photo, on peut voir le cône arrière du submersible brisé dans l'océan, a rapporté le média CNN.
À VOIR AUSSI | Voyez la première vidéo de l'épave du Titan depuis son implosion
Le Titan a effectué sa dernière plongée le 18 juin 2023 et a perdu le contact avec son navire de soutien environ deux heures plus tard. Après une mission de recherche et de sauvetage qui a attiré l’attention internationale, l’épave du Titan a été retrouvée au fond de l’océan à environ 300 mètres de la proue du Titanic, pour sa part située à environ 700 kilomètres au sud de St. John’s, à Terre-Neuve.
Des débris avaient été découverts par le personnel qui télécommandait un petit submersible depuis l'Horizon Arctic, un remorqueur et navire de ravitaillement hauturier battant pavillon canadien. Le média CNN a indiqué que cela a permis aux enquêteurs de savoir que le submersible avait subi une implosion.
Le PDG et cofondateur d’OceanGate, Stockton Rush, pilotait le Titan lorsqu’il a implosé. L'implosion a tué tous les cinq occupants, dont le plongeur français aul-Henri Nargeolet, l’aventurier britannique Hamish Harding et deux membres d’une importante famille pakistanaise, Shahzada Dawood et son fils Suleman Dawood.
À VOIR AUSSI | Drame du submersible Titan: comment expliquer cette «tragédie»?
Selon la commission d'enquête via le média CNN, des tests et des analyses ADN ont permis de confirmer que les restes retrouvés correspondaient aux passagers du submersible.
Les responsables de la Garde côtière ont noté également lors de l'audience lundi que le submersible n'avait pas fait l'objet d'un examen indépendant, comme c'est le cas habituellement. En raison de sa conception inhabituelle, il a été soumis à un examen de la communauté de l'exploration sous-marine.
Lors de la dernière plongée du submersible, l'équipage a perdu le contact après un échange de textos sur la profondeur et le poids du Titan lors de sa descente. Le navire de soutien Polar Prince a alors envoyé des messages répétés demandant si le Titan pouvait toujours voir le navire sur son écran de bord. On a pu ainsi savoir l'un des derniers messages envoyés par l'équipage dans une reconstitution visuelle présentée au cours de l'audience.
L'ancien directeur technique d'OceanGate, Tony Nissen, a donné le coup d'envoi des témoignages lors d l'audience lundi en déclarant aux enquêteurs qu'il s'était senti contraint de préparer le navire à la plongée et qu'il avait refusé de le piloter lors d'un voyage effectué plusieurs années auparavant. Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait des pressions pour que Titan aille dans l'eau, Nissen a répondu : «100%».
L'ancienne directrice des finances et des ressources humaines d'OceanGate, Bonnie Carl, a témoigné lundi disant que David Lochridge, un employé, avait qualifié le Titan de «dangereux». On s'attend à ce que Lochridge donne plus de détails sur les causes de l'implosion lors de son témoignage mardi.
Le cofondateur d'OceanGate, Guillermo Sohnlein, et l'ancien directeur scientifique, Steven Ross, doivent comparaître plus tard au cours de l'audience, selon une liste établie par les garde-côtes. De nombreux fonctionnaires des gardes-côtes, des scientifiques et des représentants du gouvernement et de l'industrie devraient également témoigner. Les garde-côtes américains ont cité à comparaître des témoins qui n'étaient pas des employés du gouvernement, a déclaré Melissa Leake, porte-parole des garde-côtes.
La veuve de M. Rush, Wendy Rush, directrice de la communication de la compagnie, fait partie des personnes qui ne figurent pas sur la liste des témoins de l'audition. Interrogée sur son absence, Mme Leake a déclaré que la Garde côtière ne commente pas les raisons pour lesquelles certaines personnes ne sont pas convoquées à une audience particulière au cours d'une enquête en cours.
OceanGate n'a pas d'employés à temps plein présentement, mais est représentée par un avocat lors de l'audition, a-t-on indiqué dans un communiqué, en ajoutant que l'entreprise collabore pleinement avec les enquêteurs.
Le délai de l'enquête devait durer un an au départ, mais cela s'est étendu. La commission d'enquête maritime en cours est le plus haut niveau d'enquête sur les accidents maritimes menée par les garde-côtes. À l'issue de l'audience, des recommandations seront soumises au commandant de la Garde côtière. Le National Transportation Safety Board mène également une enquête.
Avec des informations de The Associated Press